Gabriel d’Arboussier est le fils du baron Henri d’Arboussier-Monplaisir, gouverneur des colonies, issu d'une riche famille de planteurs de la Guadeloupe, et d'une mère musulmane, Aminata Ali Koita, princesse Mossi, descendante d'El Hadj Omar.
De son mariage en 1946 avec Antoinette Neves, il a quatre enfants.
Gabriel d'Arboussier commence dans les années 1930, après des études aux facultés de droit de Paris et de Toulouse puis à l'École coloniale, une carrière d'administrateur des colonies. Il était par ailleurs ancien élève du collège deSorèze.
Personnage haut en couleur, cultivé et brillant, d'Arboussier ne tarde pas à entrer en conflit avec Houphouet-Boigny dans la direction du RDA. Proche du PCF[4], il reproche à son aîné son rapprochement graduel vers le MRP. Cette opposition décidée lui vaut de perdre ses mandats au RDA et à l'Union française. Il subit une violente campagne de presse orchestrée par Houphouët-Boigny visant à le discréditer politiquement. Exclu du RDA en 1951, il sera réintégré en 1955, après avoir perdu son influence politique, n'étant plus alors perçu comme un rival par Houphouët-Boigny[3].
Carrière nationale
Premier-Vice-Président puis Président du Grand Conseil de l'AOF de mars 1958 à janvier 1959.
Après la vague des décolonisations, il devient ministre de la Justice au Sénégal (1960-1962)[5].
Carrière internationale
Puis, il entame une carrière de fonctionnaire international :
Problèmes culturels de l'Union française, Union française universitaire, 1949
Au service de l'Afrique noire. Le Rassemblement démocratique africain dans la lutte anti-impérialiste (notices par Félix Houphouet-Boigny. Rapport présenté par Gabriel d'Arboussier au Comité de coordination, le 2 octobre 1948, à Dakar), Les Impressions rapides, 1949
↑Sur Gabriel d'Arboussier, voir le témoignage de Gaston Donnat (conseiller de l'Union française), Afin que nul n'oublie. L'itinéraire d'un anti-colonialiste, éditions de L'Harmattan, 1986, p. 203-206
↑ a et bL'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 168-171