Louis Billaudot (1871-1936) fonde la maison d'édition musicale Billaudot en 1896 et y reste à la tête jusqu'à sa mort en 1936. À l'origine, il prend en gérance à 25 ans les éditions Alphonse Laurens qu'il rachète en 1902. Les éditions sont situées d'abord au 21 puis au 103 Faubourg St-Denis à Paris en 1909[1].
Dès lors, une politique d'acquisition de fonds permettra d'étoffer le catalogue. On citera notamment les fonds détenus par Auguste Cordie (1903), Victor Lory (1905), Edmond Gobert (1907)...
De 1925 à 1926, Louis Billaudot est président de la commission des comptes de la SACEM[2].
Dans les années 1920-1930, la maison distribue sous son nom des cuivres et des saxophones Billaudot principalement fabriqués par Couesnon et des clarinettes Billaudot par Georges Leblanc Paris[1].
En 1934, les éditions s'installent au 14 rue de l'Échiquier, adresse de l'ancienne maison Virgile Thomas et Pinatel[1].
Ses fils lui succéderont à sa mort en , Robert (1910-1981) et Gérard (1911-1986), entrés successivement en 1926 et en 1927.
En 1957, Robert quitte l'entreprise et confie à Gérard la propriété et la direction de la maison éditoriale.
À partir de 1959, la maison se concentre sur deux activités : les ouvrages d’enseignement de la musique (basés sur l’exploitation et les rééditions du fonds Costallat-Richault) et les œuvres instrumentales et d’orchestre. Parallèlement de nouveaux ouvrages d'enseignement sont édités comme Le solfège d’Alain Grimoin et de Marie-Jeanne Bourdeaux, L’ABC de la flûte de Robert Hériché, ...
En 1979, François Derveaux, gendre de Gérard Billaudot, reprend les rênes de l'entreprise en créant une nouvelle structure juridique : Gérard Billaudot Editeur SA.
À partir de 1980, la maison adresse l'édition d'ouvrages dédiés aux nouvelles méthodes d'enseignement comme la formation musicale avec une collection dirigée par Aline Holstein, Jacques Dauchy et Marc Bleuse, dont les ouvrages de Jean-Clément Jollet.
De 1993 à 2003, Gérard Billaudot éditeur porte le projet de recherche Jean-Philippe Rameau, Opera omnia, dont un des objectifs est d'éditer l’intégrale de l’œuvre musicale en cinq séries (OOR I-V)[3].
De 2007 à 2018, Florence Derveaux, deuxième fille de François Derveaux, dirige l’entreprise.
Billaudot a racheté plusieurs maisons d'édition dont une partie du catalogue des éditions Costallat (hors les œuvres de Bizet) en 1958[4], le Fonds Noël en 1966[5] et les Éditions françaises de musique (créées par Henry Barraud) en 1988.
Depuis 2018, Jean-Michel Issartel, beau-frère de Florence Derveaux, dirige l'entreprise.
En 2018, la maison Billaudot rachètent les éditions Hit Diffusion, spécialisées dans les recueils et méthodes, notamment pour piano et guitare, ainsi que les cours particuliers et les autodidactes.
↑Les éditions Costallat étaient détentrices du fonds Richault depuis 1903. Au XIXe siècle, le fonds Richault était renommé en France, car il éditait Berlioz, Liszt, Alkan, Hummel, Moscheles, Boëly...
↑Albert Noël s'associe à Félix Mackar et devient en l’éditeur concessionnaire des œuvres de Tchaïkovski.