Diplômé en 1944 de l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM) à Mexico, il s'y installe comme chirurgien. Il commence une carrière politique en 1954 en étant élu député, puis devient sous-ministre de la Santé, puis vice-président de la République de à sous la présidence d'Anastasio Somoza Debayle. Dans un contexte de violences et d'affrontements entre le gouvernement et, principalement, le Front sandiniste de libération nationale, le président Somoza Debayle fuit le pays le . Alors président du Congrès national(es), Urcuyo est élu président intérimaire par ses confrères, et ce, en conformité avec les dispositions de la Constitution de 1974[1]. Assistant à la violence qui secouait le pays, l'Organisation des États américains et les États-Unis, par son ambassadeur nicaraguayen, anticipaient que le président nouvellement élu veille à la réconciliation nationale, à une transmission du pouvoir et en appelle à un cessez-le-feu[2].
Toutefois, au cours de sa brève présidence de 43 heures, Urcuyo déclare son intention de terminer le mandat de Somoza qui expire en et d'engager un dialogue avec les différentes forces politiques, en refusant cependant leur accession au pouvoir[3]. Le nouveau directeur de la Garde nationale, le lieutenant-colonel Federico Mejía González l'appuie[1]. Son appel est rejeté par les Sandinistes. Le même jour, les ministres des Affaires étrangères de l'Équateur, du Venezuela et du Pérou, pays membres du Pacte andin, se réunissent à San José au Costa Rica et s'opposent à la déclaration d'Urcuyo, tout comme la plupart des autres pays latino-américains, ainsi que l'administration Carter aux États-Unis.
À son retour au Nicaragua au cours des années 1990, il reste à l'écart de la politique. Il meurt des suites d'un infarctus à l'âge de 86 ans et est enterré dans sa ville natale.
Notes et références
↑ a et b(es) Ángel Luis de la Calle, « Somoza abandonó Nicaragua en compañía de sus colaboradores directos », El País, (ISSN1134-6582, lire en ligne, consulté le )