Démobilisé et revenu à la vie civile en 1947, il est libéré à Saïgon, mais choisit de rester en Indochine où il dirige une plantation de thé qu’il est contraint ensuite d’abandonner[1].
En 1959, Sully travaille pour UPI. Il écrit des articles pour Time et ses photographies sont publiées par Black Star jusqu’à ce que Newsweek l’engage au début de 1961[2].
En septembre 1962, François Sully, qui est considéré comme le «doyen» des journalistes travaillant au Vietnam, est expulsé du pays par le président sud-vietnamien Ngô Đình Diệm, tout comme son confrère américain Homer Bigart.
L’expulsion de Bigart est annulée après l’intervention de l’ambassade américaine, mais François Sully doit quitter le pays parce que, selon le président, il avait « calomnié vicieusement » sa famille pendant des années[3]. Les journaux vietnamiens d’État l’accusent d’être « un trafiquant d’opium et un espion pour le Viet Cong et d’organiser des orgies sexuelles »[1].
Diệm voulait que l’expulsion serve d’exemple à tous les journalistes qui tenaient compte des échecs de sa guerre assistée par les États-Unis contre les Viet Cong[2].
Après son expulsion du Vietnam, François Sully a étudié, soutenu par Newsweek, en bénéficiant d’une bourse Nieman Fellowship pour le journalisme à l'Université Harvard. Il travaille alors depuis les pays limitrophes, Laos, Cambodge, jusqu’à l'assassinat pu président Diệm en novembre 1963. Il retourne alors travailler au Vietnam.
Bien que Newsweek ait été le principal employeur de François Sully, il a aussi écrit pour un certain nombre d’autres magazines d’actualités, dont The Nation et The New Republic, et rédige aussi des articles pour le service de reportage commercial de McGraw-Hill, World News, qui les a distribués à Business Week, Medical World News, Engineering News Record et d’autres publications en 1967 et 1968[4].
Circonstances de la mort
Le 24 février 1971[2], François Sully accompagne le général Do Cao Tri et d'autres militaires à bord d’un hélicoptère qui patrouillait la frontière vietnamo-cambodgienne. L’appareil explose en vol peu après son décollage de la base de Bien Hoa, tuant le général Do Cao Tri et huit autres personnes. Sully parvient à sauter de l'hélicoptère en feu et fait une chute d’environ 20 mètres. Il succombe à ses blessures trois heures après à l'hôpital de la base militaire américaine Long Binh Post.
↑François Sully, Age of the Guerilla: the New Warfare (New York: Parent's Magazine Press, 1968
↑(en-US) Brennon Jones, « Opinion | Tet and remembrance of the dead », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )
↑(en-US) David Schoenbrun, « For Young Readers: In American terms, 40 million war victims », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le )