Son œuvre oscille entre paysages, natures mortes et portraits intimistes. Ses effets de nuit et de clairs-obscurs l'ont rendu célèbre.
En 1889, il obtient le prix de la fondation Guy.
En 1891, il expose au Salon des artistes françaisUn effet de matin et reçoit un prix de la fondation Troyon pour À la nuit tombante, un bouvier et ses bœufs quittent les champs. L'année suivante, il peint Soleil couchant à Vanves, conservé depuis au musée de Chambéry, à la suite d'un legs de l'artiste[1].
Il obtient en 1893 une mention honorable au Salon des Artistes français avec Une Matinée de septembre au lac d’Aiguebelette et reçoit le prix de l'Académie de Savoie, ainsi que son ami l'aquarelliste Ernest Filliard (1868-1933).
En 1896, il propose à la Commission d’Instruction publique présidée par Jules Daisay, conservateur du musée son tableau Soleil couchant, un coin de Chautagne, exposé au Salon. Également en 1896, une médaille de 3e classe le récompense pour Le Lac de Lamartine exposé en 1900 à l’exposition décennale au Grand Cercle d’Aix-les-Bains et médaillé de bronze lors de l’Exposition universelle de Paris de 1900.
Marié à Rosine Veleine, originaire du Pas-de-Calais, ses paysages, l’inspirent également et L’heure du grillon, son œuvre hors-concours au Salon de 1902, est achetée par le peintre américain Thomas Alexander Harrison pour le musée de Philadelphie.
Nommé peintre du ministère de la Marine, il réalise en 1901, les panneaux de décoration du paquebot La Savoie et il exécutera des affiches publicitaires et des panneaux décoratifs pour la société P.L.M.
Ce n'est qu'à partir de 1905 que son style s'oriente vers les motifs campagnards nocturnes comme la série de Nocturnes en 1908, 1911, et 1914 exposée à la galerie parisienne Georges-Petit, qui gagnant la reconnaissance de la critique est suivie par les achats officiels des musées. Il est alors surnommé Le Corot de la nuit en référence à Jean-Baptiste Corot. Il expose au Salon des artistes français jusqu’en 1940, et devient membre du comité.
Vers 1913, il se lia d’amitié avec Victor Charreton, un paysagiste de l’école lyonnaise, lui aussi attaché aux effets de crépuscule.
En 1910, son lieu d'inspiration sera sa maison de campagne, Le Grillon, qu'il fait construire à Saint-Alban-de-Montbel, village situé sur une rive du lac d'Aiguebelette où il est inhumé.
Il obtient la médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1937 pour un de ses paysages nocturnes, Éclaircie, nuit de lune.
Œuvres
Dessins, aquarelles, lithographies
non datée : Retour des champs aux premiers rayons de lune, dessin, crayon noir, Dim ; H : 26,8 cm × L : 32 cm (musée du Louvre, Département ; arts graphiques)
1900 : Le Mont-Blanc, poster ; Dim ; H : 106 cm × L : 78 cm
vers 1900 : Le Mont-Blanc, poster ; Dim ; 104 cm × L : 75 cm
1906 : Le Mont-Blanc, Chamonix, lithographie en couleurs, imprimée par Chaix à Paris, Dim ; H : 105 cm × L : 77 cm, affiche pour la Cie P.L.M. (Paris, Lyon, Méditerranée)
1941 : Paysage, dessin, aquarelle, papier, Dim ; H : 49 cm × L : 31 cm
Peintures
non datée : Le Retour du vacher au clair de lune ; 66 × 81 cm
non datée : Lac ; 59,6 × 50,8 cm
vers 1892 ; Le Chant de la forêt ; 117 × 160 cm (acquis par l'État en 1892, attribué au Musée des beaux-arts de Chambéry en 1937
1891 ; Lilas; 46 × 55 cm
1892 ; Soleil couchant à Vanves (musée de Chambéry)
non daté : Paysage du soir ; 60,3 × cm × L : 73 cm
1898 ; Pêcheur près de l'étang ; 38 × 55 cm
1898 ; Vaches et bergère près de l'étang ; 38 × 55 cm
non daté : Le Défrichement des forêts au crépuscule
non daté : Lever de lune en plaine; 26 × 32 cm
1900 ; Lac du Bourget ; 100 × 116 cm
1900 ; Lac d'Annecy , marouflée dans la Grande Salle du restaurant Le Train Bleu de la Gare de Lyon à Paris
1926 ; Un soir de fête rue de Clichy ; 21,5 × 18,5 cm
non daté : Brume et Rosée primée au prix Royoncourt-Goyon.
1929 ; Une chaumière au clair de lune ; 65 × 81,5 cm
1932 ; Clair de lune au travers des arbres ; 22 × 27 cm
Œuvres au musée de Chambéry
La nuit évoque le passé
La Montagne du Signal au soleil couchant
Les Deux amis
Nuées lointaines
Saint-Alban-de-Montbel
Soleil couchant : un coin de Chautagne
À travers les arbres, nuit de lune : Saint-Alban-de Montbel
La Fresque lunaire (23 × 32 cm) avec l'annotation manuscrite au dos du tableau :
« La pleine lune enchante l’horizon, elle descend lentement sur les coteaux voisins. C’est au village en fête : l’on boit et l’on danse. Et les ombres traînantes des danseurs rencontrent une façade et se profilent capricieusement en véritable fresque lunaire. Un soir de lune avec un ami, nous nous promenions dans le jardin à Saint-Alban-de-Montbel. Soudain, nous aperçûmes nos ombres qui se dessinaient sur le mur de la maison ; un peu fous, nous nous prîmes à danser, regardant amusés nos silhouettes mouvantes ; ainsi est venue l’idée de ce tableau. »
La ville de Chambéry a nommé une rue « François-Cachoud »[6].
Fondation d'une association appelée Les Amis de François Cachoud[7].
Notes et références
↑ abc et dRobert Fritsch, La Savoie : Au seuil des Alpes de Savoie. Combe de Savoie, Albertville, Conflans, Val d'Arly, Beaufort, Tarentaise, Les Marches, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 371 p. (ISBN978-2-84206-066-4, lire en ligne), p. 161.
[PDF] Service conservation départementale du patrimoine, « François Cachoud 1866.1943. Les effets de lune du petit maître de Saint-Alban-de-Montbel », La rubrique des patrimoines de Savoie, no 6, , p. 5-6 (lire en ligne)
Collectif, F. Cachoud : peintures, sous la direction de Henry Nesme, éd. musée Hébert, 1985
Mars Valett, Souvenirs d'une vie d'artiste, Ed. Lire de Chambéry-Savoie, 1947
Paul Pfisterer, Dictionnaire des Signatures, Ed. German Édition, 1999