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Frédérique Vallet-Bisson, née Frédérique Heyne à Asnières-sur-Seine le 29 avril 1862 et morte à Orgeval le 25 novembre 1948 est une peintre française.
Frédérique Augustine Louise Heyne est née à Asnières-sur-Seine le 29 avril 1862[1] du couple formé par Joseph Frédéric Auguste Heyne, employé de commerce, et Louise Eugénie Schröder.
Elle entretient une relation avec Auguste Renoir avec lequel elle a une fille Lucienne (1880-1942)[2]. Sa fille est également peintre[3].
Le 12 avril 1884, Frédérique Heyne épouse Jean Antoine Alexandre Vallet à Paris[4]. Celui-ci meurt en 1896. L'artiste se remarie à Édouard Bisson, également artiste peintre, le 5 août 1899, à la mairie du 1er arrondissement de Paris[5]. Elle accolera alors le nom de son second mari à celui du premier. La nièce d'Édouard Bisson est la peintre Lucienne Bisson (1881-1965).
Elle meurt à Orgeval le 25 novembre 1948[1]. Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse (12e division).
Frédérique Vallet-Bisson intègre l'Académie Julian à Paris où elle est élève de Jules-Joseph Lefebvre (1834-1912)[6],[7].
Membre de la Société des artistes français[8], elle expose de 1890 à 1945[9],[7]. Elle est par ailleurs vice-présidente vers 1910 de l'Union des femmes peintres et sculpteurs dont elle est une des toutes premières membres, lors de sa création en 1881[8],[10]. Elle expose également lors de l'Exposition universelle de Chicago en 1893[11]. Elle contribue en 1900-1902 à l'expérience des XII, groupe de femmes artistes françaises et étrangères, majoritairement issues de l'Union, qui vont exposer plusieurs années au théâtre de la Bodinière, initiative audacieuse pour l'époque[12],[13].
Frédérique Vallet-Bisson est une portraitiste, travaille à l'huile et le pastel[14] et réalise surtout des portraits de femmes. Même si dans l'ensemble, le travail de Vallet-Buisson reste fidèle aux sujets et à la composition de la tradition académique de l'École des Beaux-Arts, elle parvient à créer son propre style, sa technique de pinceau ayant des emprunts impressionnistes, notamment dans l'exécution du décor ou des détails[9]. Elle sera décrite en 1909 dans le Petit Journal illustré comme « l'une des plus célèbres pastellistes de son époque »[15]. Très productive, elle est souvent mentionnée dans les revues artistiques (Le Monde illustré, Le Monde artiste, etc.). Ses œuvres sont lithographiées et diffusées[16]. Son tableau Le Départ figure dans l'ouvrage Women Painters of the World en 1905[17].
Frédérique Vallet-Bisson obtient le 1er prix de l'Union des Femmes Peintres et sculpteurs en 1900 pour son Portrait de Madame O.[18], aux Artistes Français une médaille de 3e classe en 1900, et une médaille de 2e classe en 1904[8],[19],[20].
Le 16 janvier 1914, elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur[8].