La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. La fosse Cuvinot concentre en 1955 la fosse Thiers. Elle cesse définitivement d'extraire le et ses puits sont comblés l'année suivante. Les deux terril, dont le 201 qui avait atteint 94 mètres, sont exploités.
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Cuvinot nos 1 et 2. Le carreau de fosse est une friche. Les cités ont été rénovées. L'exploitation des terrils se poursuit jusque dans les années 2010.
Les orifices des puits sont situés à l'altitude de 23 mètres[JD 1]. Le fonçage des puits s'effectue par le procédé de congélation. Le 27 août 1894, un orage entraîne l'ennoyage des deux puits, les ouvriers ont tout juste le temps de remonter[A 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 167 mètres[JD 1].
La fosse est baptisée en l'honneur de Paul Cuvinot, administrateur de la Compagnie d'Anzin[A 1].
Exploitation
La fosse commence à extraire en . Elle a la particularité unique dans le bassin minier de pouvoir exploiter toute la gamme de charbons connus dans celui-ci, de la houille maigre à la houille grasse[A 1].
La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite, et les puits sont ravalés jusqu'à la profondeur de 480 mètres[A 1].
La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. La fosse concentre en 1955 la fosse Thiers, sise à Saint-Saulve[A 2] à 2 720 mètres à l'ouest[note 1]. La fosse Cuvinot cesse d'extraire le , elle a alors produit 13 212 000 tonnes depuis sa mise en service. Les puits nos 1 et 2, respectivement profonds de 491 et 484 mètres, sont remblayés en 1968[B 1].
Reconversion
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits Cuvinot nos 1 et 2. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[3]. Il ne reste rien de la fosse[4], mis à part quelques vestiges des murs d'enceinte[5].
Le terril no 201, Cuvinot, est situé à Onnaing, et est indissociable du terril no 202. Exploité, il s'agissait d'un terril conique initialement haut de 94 mètres[7]. Une trémie, également nommée cribleuse, a été incendiée en mai 2009[8]. La société Tercharnor effectue en 2011 une demande de reconduite de son autorisation d'exploitation, pour une durée de six ans, qui a été acceptée[9].
Le terril no 202, Cuvinot Ouest, est situé à Onnaing, et est indissociable du terril no 201 et exploité. Il est à l'origine plat et haut de 17 mètres[10].
Des écoles ont été bâties près de la fosse. Les abords ont été réhabilités au printemps 2010, il s'agissait notamment de sécuriser l'entrée des élèves[11].
Notes et références
Notes
↑ a et bLes distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 25, 29.
Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .
Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 192.