Le massif boisé est situé au sein du massif des Vosges, un massif de moyennes montagnes, à une altitude comprise entre 600 à 1 300 mètres et culminant au Haut de Falimont[2].
Climat
La forêt présente un climat semi-continental, avec une influence océanique et des caractéristiques montagnardes. Les précipitations atteignent environ 1 750 mm par an[3]. L'enneigement, bien que variable d'une année à l'autre, demeure généralement présent à partir de l'altitude de 900 mètres sur le versant Nord de décembre à avril[3].
Hydrographie
Le site est traversé, entre autres, par plusieurs petites vallées empruntées par des ruisseaux soumis à un statut domanial, tels que le Roulier, le Cellet, la Goutte du Corsaire et la Goutte de Noir Rupt[4].
Au cours des deux premiers tiers du XVIIIe siècle, de nombreuses censes sont créées dans le massif, qui est alors encore mal délimité. Entre 1756 et 1817, la population de Gérardmer augmente de 3 500 à 4 956 habitants. Cela entraîne des tensions autour de l'utilisation de la forêt, comme en témoigne le relevé de l'état des chaumes réalisé en 1700 par le gruyer de Bruyères. Ces relevés montrent que, en 1700, après plus d'un demi-siècle d'abandon dû aux ravages de la guerre de Trente Ans, les chaumes étaient largement enfrichées et en cours de reboisement, malgré la période peu propice à la croissance des arbres en raison du Petit âge glaciaire et de leur emplacement en limite altitudinale. Le déclenchement tardif du désenclavement du massif intervient après 1860.
Au cours du XXe siècle, le massif forestier a été marqué par des événements météorologiques significatifs. En février 1902, un ouragan venant du Nord a entraîné le renversement d'environ une centaine de milliers de mètres cubes d'arbres, incitant les gestionnaires forestiers à privilégier le traitement en futaie jardinée. De même, la tempête d', provenant du Nord-Est, a engendré d'importants chablis. En revanche, la forêt a été relativement épargnée par la tempête du [3].