La forêt occupe un plateau calcaire compris entre la vallée du Bandiat à l’est et celle de l’Échelle et des sources de la Touvre immédiatement à l’ouest à son pied.
Son altitude culmine à 164 m, au centre, et le pied de la forêt est à 70 m, à l'ouest.
Le massif est traversé en son centre par une vallée sèche nord-est/sud-ouest qu'emprunte la voie ferrée Angoulême-Limoges.
La forêt est séparée au nord de la forêt de la Braconne par une autre vallée sèche, plus large, au fond de laquelle passe la route d'Angoulême à Montbron (D.699) et se situe le bourg de Mornac.
On peut citer les grottes du Quéroy situées sur la lisière Est de la forêt, où l'on peut aussi voir en surface un lapiaz.
Contrairement à la forêt de la Braconne, la forêt de Bois Blanc n'a pas de fosses.
Cependant, on peut citer le trou de Mazart de Trotte Renard exploité en 1931 par M Mazart; accidenté lors de cette exploration, il mourut des suites de ses blessures en 1934.
Il y a aussi d’autres petits gouffres d’une profondeur maximum de 3 m sans intérêt.
Ces points d’eau abusivement appelés lacs, ne sont en réalité que des effondrements naturels de poches d’argiles, retenant les eaux de pluie (diamètre maximum 5 m).
Histoire
Cette forêt n’est connue sous ce nom que depuis le milieu du XVe siècle, où elle s’appelait du nom gaulois Romegos ou Romegoux, où Ro, Rou, indique la proximité de l’eau.
Dans un procès-verbal d’avis pour le rétablissement des forêts de Braconne et Bois Blanc établi en 1674 par Froidour, le sous-titre fait mention de forêt de Romegoux ou Bois Blanc et spécifie qu’elle est plantée de mêmes essences que celle de la Braconne.
Dans le livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d’Angoulême de 1273 à 1307, nous trouvons les noms de Ramegos, Romegotz et Romegoz[8].
La forêt est traversée par deux chemins antiques :
le chemin des Anglais, voie romaine d'Angoulême à Limoges, passant par Touvre, Pranzac et Vilhonneur; c'est la route forestière ouest-est qui va de Touvre au Quéroy, et qui était la route officielle d'Angoulême à Montbron avant le XXe siècle et la construction de la route actuelle par Mornac[9].
le Chemin ferré, dit aussi la Chaussade, voie romaine Périgueux-Poitiers, qui passe légèrement à l'est : D.113 du Puy-de-Nanteuil, limite des communes de Chazelles et Garat, puis chemin allant vers la Bourlie et Bouëx.
Ces deux voies se croisent en lisière de forêt, au Gros Chêne près du Quéroy[10].
On a aussi trouvé à proximité une ruine gallo-romaine où il n'y a, hélas, que des débris de tuiles[4].
↑Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 389
↑Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 165, voies n° 6 et 7