La Fondation pour la mémoire de la Shoah (FMS) est une institution française reconnue d'utilité publique[1] dont la vocation est de soutenir des projets ayant trait à :
l’histoire et la recherche sur la Shoah (bourses, aides à la recherche…) ;
la pédagogie (voyages scolaires, formation des professeurs…) ;
la mémoire et à sa transmission (réhabilitation des lieux de mémoire, documentaires, publications…) ;
La Fondation pour la mémoire de la Shoah a été créée en 2000, sur les recommandations de la Mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France présidée par Jean Mattéoli. Créée en 1997, cette commission fut chargée d'étudier les différentes formes de spoliation intervenues contre des Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que l'étendue et les effets des mesures de restitution adoptées après la guerre. Elle présenta ses travaux au premier ministre Lionel Jospin le 17 avril 2000[3],[4].
Les fonds en déshérence résultant de la spoliation et conservés par les administrations de l’État et les établissements financiers français ont été reversés à la Fondation et constituent sa dotation. Cette dernière s'élève à 393 millions d'euros[5].
L'historien Henry Rousso estime en 2024 que la Fondation pour la mémoire de la Shoah s'est opposée, auprès du président de la République, à la création du Musée mémorial du terrorisme[6].
Organisation
Le directeur général de la fondation est depuis 2009 Philippe Allouche. Avec les produits financiers de sa dotation, la Fondation subventionne le Mémorial de la Shoah et soutient de nombreux projets[7].
Les projets présentés à la Fondation sont soumis à des expertises indépendantes puis examinés par six commissions thématiques (Solidarité, Histoire de l’antisémitisme et de la Shoah, Mémoire et transmission, Enseignement de la Shoah, Culture juive, Lutte contre l'antisémitisme et dialogue interculturel), composées de personnalités qualifiées bénévoles.
Les recommandations des commissions sont ensuite soumises au bureau et au conseil d’administration de la Fondation qui décident des projets à soutenir et des aides à leur apporter. Des représentants ministériels siègent au conseil d'administration aux côtés de représentants des institutions juives et de personnalités qualifiées.
La commission financière, présidée par un magistrat de la Cour des comptes, veille à la préservation de la valeur de la dotation et au bon emploi de ses revenus[8].
Présidents
2001-2007 : Simone Veil (présidente d'honneur à partir de 2007)[9] ;
↑« Notre histoire », Fondation pour la Mémoire de la Shoah, (lire en ligne, consulté le )
↑Selon les statuts de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, ont contribué à cette dotation : l’État pour 224 816 566 euros ; la Caisse des dépôts et consignations pour 45 734 705 euros ; la Banque de France pour 10 854 370 euros ; l'Association française des établissements de crédit et des entreprises d'investissement pour 100 000 000 euros et la Fédération française des sociétés d'assurance pour 10 671 431 euros. Ces statuts, mis à jour à la date du 13 mai 2009, sont consultables à la Préfecture de Paris et d’Île-de-France, Section Fondations.
Akadem : site web consacré au judaïsme et à la culture juive (Fonds social juif unifié / Fondation pour la mémoire de la Shoah)
Site du Projet Aladin : initiative lancée par la Fondation pour la mémoire de la Shoah pour lutter contre le négationnisme dans le monde arabo-musulman