ESAG Penninghen, Paris ; ICP (International Center of Photography), New York
Distinction
2017, 2013 et 2010 - sélectionnée pour le Prix Pictet 2014 - Lens Culture Emerging Talent Award (USA) 2008 - Rising Talent, Global Women’s Forum 2007 - Prix « Nazraeli Press Award - ICP » (USA) 2005 « Grand Prize PDN Edu Photo Contest » (USA)
Floriane de Lassée naît à Paris, le [1]. Elle se dirige vers des études de photographie, désirant être peintre ou photographe[2]. Elle obtient son premier diplôme au sein de l'École d'art graphique Penninghen à Paris, puis poursuit ses études outre-atlantique, et en ressort diplômée de l'International Center of Photography de New York, où elle a pu expérimenter toutes sortes de mediums et appareils photographiques, notamment la chambre photographique 4x5[3],[4].
Elle travaille principalement en mettant en scène ses sujets[5] : artiste engagée, elle s'attache à représenter les femmes à travers le monde (modes de vie, traditions, rapport au corps…).
Inside Views est une série photographique réalisée par Floriane de Lassée entre 2004 et 2011à travers les villes de New-York, Paris, Shanghaï, Istanbul[6], Tokyo, Las Vegas[7], Moscou ou encore Macao[8]. Ces vues de nuits représente, à travers les fenêtres des building, des personnages seuls pour la plupart féminin[9],[10]. Chaque image est un diptyque sans artifice ou retouche numérique réalisé à l'aide d'une chambre photographique[11]. Cette série a fait l'objet de l'édition de sa première monographie chez Nazraeli Press[12].
Présences (2009-2015)
Présences est une série rompant avec la contextualisation des personnages que l'on retrouvait dans sa série précédente. Ce projet présente des corps de femmes nues nébuleux sur fond blanc[13]. La photographe a choisi de mettre en avant ses photographies en les disposant dans le sein de caissons lumineux 3D à l'échelle humaine[14]. Pour cette série, Floriane de Lassée a également produit des vidéos rétro-éclairées en taille réelle[15],[16].
Série réalisée sous les ponts de Paris, de la Loire puis Kyoto et Lyon, jusqu'à Chicago[19],[20]. Floriane de Lassée propose les clichés de cette série à 180°, ainsi, le cours d'eau photographié remplace le ciel et le dessous du pont, le sol.
Half the Sky (2012-2014)
Après Inside Views, Floriane de Lassée découvre en 2012 le livre Half the Sky de WuDun et Kristoff. Elle propose, tel un hommage, une série photographique éponyme. La photographe met en scène diverses histoires de femmes, heureuses ou non, en quête d'elles-mêmes ou souhaitant au contraire maintenir ses traditions[21],[22]. Cette série a été soutenue par L'Oréal et exposée au Women's Forum for the Economy and Society[23].
How Much Can You Carry ? (2012-2014)
Réalisée sur cinq continents en parallèle de la série précédente, il s'agit ici d'un hommage aux "caryatides modernes"[24] ; celles dont la vie est difficile et où le sourire et le rire deviennent la clef d'une existence vivable[25]. La série initiée en Éthiopie mettait en exergue le poids des biens de première nécessité échangés au marché local et ramenés surtout par des femmes[26]. Puis, la série s'est enrichie d'un second niveau de lecture, plus métaphorique, faisant référence aux divers poids que nous portons tous, qu'ils soient physiques ou psychologiques[27].
Réalisée au Rajasthan, un des États indiens où le statut des femmes est le plus bafoué[30], Modern Sati fait référence à l'acte des veuves hindoues s'immolant sur le bûcher funéraire de leur mari[31]. Jusqu'au XIXe siècle, on estimait que si le mari mourrait, c'était que sa femme n'avait pas su remplir correctement son rôle d'épouse et méritait ainsi le même destin. Par ailleurs, à la mort de l'homme, et quelle que soit sa caste, elle perd encore aujourd'hui la garde de ses enfants et se doit d'aller vivre dans sa belle-famille sans jamais se remarier. Nombre de jeunes indiennes luttent pour rester célibataire et ainsi rester libre de leur destin[32].
Trucks (2017)
Durant la période des moissons en Inde, les chargements de foin sur les camions, souvent de manière déraisonnable, ont été l'inspiration initiale de cette série nocturne[33],[34].
Bâolis (2018)
En Inde, les Bâolis sont des puis à eau, permettant les ablutions et bains rituels, c’est aussi une source d’approvisionnement en eau potable pour tout le quartier ou tout le village. Il est la source de vie à tous niveaux depuis des millénaires. Pour les Hindous comme pour les Sikhs, il est sacré. Nombreuses fêtes religieuses y sont célébrées. Il y a toujours de l’eau dans les temples hindouistes pour les ablutions, mais il n’y a pas de séparation entre le sacré et le profane[35]. Aujourd'hui, ce joyau d’architecture sert souvent de décharges à ordures[36]. Cette nouvelle série réalisée par Floriane de Lassée en 2017 est une incitation à prendre conscience de l’urgence de préserver ces sources d’eau traditionnelles.
En 2017, Floriane de Lassée est invitée en tant qu’artiste au forum économique Women in Africa Initiatives pour y réaliser une carte blanche durant 3 ans. Elle y développe une série graphique qu'elle intitule Mamas Benz. Représentant les participantes du forum, cette série de portraits, tel un palimpseste, mêle leur visage au traditionnel et mythique tissu wax africain. Le titre de la série, Mamas Benz, est un hommage aux Nanas Benz togolaises dont le commerce de pagnes en wax leur permit de devenir de puissantes et prospères femmes d'affaires.
↑I. C. Ehrhart, P. E. Parker, W. J. Weidner et J. M. Dabney, « Coronary vascular and myocardial responses to carotid body stimulation in the dog », The American Journal of Physiology, vol. 229, no 3, , p. 754–760 (ISSN0002-9513, PMID2017, DOI10.1152/ajplegacy.1975.229.3.754, lire en ligne, consulté le )
↑« Floriane de Lassée photographie l'intimité des habitants des grandes villes | Graine de Photographe - The Blog », Graine de Photographe The Blog, (lire en ligne, consulté le )
↑« Floriane de Lassée photographie les ponts à l'envers | Graine de Photographe - The Blog », Graine de Photographe The Blog, (lire en ligne, consulté le )
↑« Ciels de Seine par la photographe Floriane de Lassée - Journal du Design », Journal du Design, (lire en ligne, consulté le )