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Félix Bodin est un essayiste, journaliste, romancier, historien et homme politique français, né à Saumur le et mort à Paris le .
Il publie en 1834 un important roman précurseur de la science-fiction, Le Roman de l'avenir et a proposé une première définition de la littérature futuriste.
Biographie
Fils de Jean-François Bodin (1766-1829), historien, homme politique et ancien conventionnel, Félix Bodin montra de bonne heure des dispositions artistiques que contraria une santé chancelante. Après avoir tenté des spéculations industrielles qui ne réussirent pas, il publia des études historiques, sur les assemblées représentatives notamment, et deux complaintes, l'une sur Le Droit d'aînesse, l'autre sur La Loi d'amour, qui lui valurent une certaine notoriété et lui ouvrirent les colonnes des principaux journaux et revues du temps. Il collabora au Constitutionnel, au Miroir, au Mercure, au Globe, à la Revue encyclopédique, etc. Il fonda la collection des Résumés historiques, dont il dressa le plan et dont il donna les volumes sur l'histoire de France (1821) et sur celle de l'Angleterre (1823).
Ayant donné une édition de l’Histoire de France d'Anquetil (Paris, 1820, 15 vol. in-18), il se lia avec Adolphe Thiers, qui lui communiqua le manuscrit de son Histoire de la Révolution française. Bodin l'emmena chez son éditeur, qui refusa d'abord d'imprimer, sans garantie, un ouvrage aussi considérable : « Si c'était de vous, M. Bodin, je ne dirais pas non, mais qui connaît M. Thiers ? » Thiers pria alors son ami de le couvrir de sa célébrité : c'est pourquoi les deux premiers volumes parurent en 1823 sous les noms de Félix Bodin et Adolphe Thiers.
Bodin s'occupa activement de propager l'enseignement mutuel et de vulgariser les caisses d'épargne, les monts-de-piété et les salles d'asile. Il en fonda une, à ses frais, dans sa maison de Chaillot.
Ses relations avec les hommes politiques de l'époque l'engagèrent à se présenter à la députation. Il échoua une première fois, le 28 octobre1830, dans l'arrondissement de Saumur (196 voix contre 292 à M. Robineau et 570 à M. Larevellière) : s'étant troublé devant les électeurs, il n'avait su que balbutier quelques mots et était rentré chez lui malade en s'inquiétant « Que va dire M. Thiers ? ».
Aux élections générales du 5 juillet1831, il fut élu député par le sixième collège électoral du Maine-et-Loire (Doué-la-Fontaine) (92 voix sur 146 votants et 205 inscrits contre 50 à M. de Marcombe). Il soutint le ministère et monta plusieurs fois à la tribune sur des questions de détail. Son mandat lui fut renouvelé le 21 juin1834, dans le même collège (97 voix sur 135 votants et 202 inscrits contre 33 à M. de Contades). Il mourut pendant la session le 8 mai1837.
Œuvres
Économie et réformes dès cette année, ou le cri général sur les dépenses publiques, par un contribuable sans appointements, 1819
Complainte sur la mort de haut et puissant seigneur le Droit d'aînesse, déconfit au Luxembourg, faubourg Saint-Germain, et enterré dans toute la France en l'an de grâce 1826, 1826
Jubilé des Grecs et jubilé de la civilisation, nouvel appel en faveur des Grecs, 1826
Avant-propos à L'Histoire de France abrégée pour l'enseignement des deux sexes par Pauline Roland1835[2]
Notes et références
↑Jean-Luc Buard, Paris en 5839 (Songe) ou la Science-fiction condamnée par un tribunal en 1822, Saint-Xandre, Bibliogs, coll. « Les Cahiers archéobibliographiques », , 22 p. (ISBN979-10-94282-28-1)
↑Pauline (1805-1852) Auteur du texte Roland, Histoire de France, abrégée, pour l'enseignement des deux sexes, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours / par P. Roland ; précédée d'un avant-propos, par M. Félix Bodin, (lire en ligne)