Présente à quatorze expositions triennales belges, ainsi qu'à six salons en France, elle s'installe à Paris à partir de 1842.
Biographie
Famille
Félicité (Marie Félicité Constance) Sommé, née probablement à Mayence en 1800[N 1], est la fille de Claude Louis Sommé (1772-1855), chirurgien en chef de l'hôpital Sainte-Élisabeth d'Anvers, et de Félicité Haug (1774-1807), mariés à Mayence[1],[2]. Sa sœur cadette Barbe Sommé épouse Joseph-Pierre Braemt, graveur belge. La jeune femme évolue au sein d'une élite cultivée[3].
Formation
Félicité Sommé se forme à la peinture à Anvers auprès du peintre d'histoire Jean Joseph Verellen (d), puis commence à exposer au Salon de Gand en 1820. Ensuite, elle se rend à Paris, où elle est l'élève de Raymond Quinsac Monvoisin et reçoit également les conseils d'Antoine-Jean Gros[4],[5].
Carrière
Félicité Sommé n'ambitionne pas au départ de vivre de son art. Elle participe à partir de 1820 à de nombreuses expositions en Belgique et en France, de même qu'à l'Exposition des maîtres vivants de 1828 aux Pays-Bas[4]. Elle obtient l'accessit pour son œuvre Scène de famille dans un jardin dans la catégorie Conversation au concours organisé dans le contexte du Salon de Bruxelles de 1824[6].
Au Salon de Bruxelles de 1836, le critique Louis Alvin rappelle que Les Deux rivales proposées par Félicité Sommé sont inspirées d'un couplet de La Esmeralda, opéra de Louise Bertin dont les paroles sont de Victor Hugo. Son tableau est d'un aspect agréable. Les poses de ses femmes sont grâcieuses et naturelles. Tous les détails de costumes sont peints avec soin et choisis avec goût[9].
Expositions
Belgique
Salon de Gand (XI) de 1820 : Fuite de Loth, étude d'après Rubens[10].
Salon de Bruxelles de 1821 : Un concert de famille, Le Pendant avec le tapis et un tableau représentant une chouette et un pigeon ramier[11].
Salon de Gand (XIII) de 1826 : Une paysanne des environs d'Anvers[12].
Salon de Gand (XIV) de 1829 : La Duchesse de Mantoue à sa toilette, à gauche on voit le dauphin, depuis Louis XIV[14].
Salon de Bruxelles de 1830 : Le Tasse et la princesse Éléonore, Intérieur chinois et Une jeune fille dans un cimetière""[15].
Salon de Gand (XV) de 1832 : Rubens dans le pavillon qui existe encore dans la maison qu'il habitait à Anvers et Un vieillard et une orpheline de l'hospice d'Anvers[16].
Salon de Paris de 1831 : Le Tasse et la princesse Éléonore, Un message ; costume flamand et Rubens et sa famille[24].
Salon de Douai de 1833 Un vieillard et une orpheline de l'hospice d'Anvers, Portraits de Mme Fé et de son fils et Le Tasse et la princesse Eléonore[24].
Salon de Valenciennes de 1833 : Le Tasse et la princesse Eléonore et Un vieillard et une orpheline de l'hospice d'Anvers[24].
↑Son acte de décès, extrait de l'État-civil reconstitué de Paris mentionne son décès à 55 ans. Sa sœur cadette Barbe, étant née à Mayence le et son père étant établi à Anvers en 1804, le lieu de naissance est très probablement Mayence, et non Anvers comme le mentionnent quelques rares sources biographiques qui confondent la ville où Félicité Sommé a grandi avec sa ville de naissance.
↑Catalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au musée de Bruxelles, en 1827, Bruxelles, J.J. Vanderborght, , 96 p. (lire en ligne), p. 18.
↑E.R., « Sur les médailles décernées lors du dernier salon », L'Indépendance belge, no 25, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
↑Catalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au musée de Bruxelles, en 1821, Bruxelles, P.J. De Mat, , 59 p. (lire en ligne), p. 51.
↑Catalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au musée de Bruxelles, en 1827, Bruxelles, J.J. Vanderborght, , 96 p. (lire en ligne), p. 51.
↑Catalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au Salon de 1830 à Bruxelles, Bruxelles, H. Remy, , 70 p. (lire en ligne), p. 23.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1833, Bruxelles, H. Remy, , 45 p. (lire en ligne), p. 31.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1836, Bruxelles, Vandooren frères, , 52 p. (lire en ligne), p. 38.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 80 p. (lire en ligne), p. 45.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 72 p. (lire en ligne), p. 57.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1842, Bruxelles, Demortier frères, , 107 p. (lire en ligne), p. 77.
Louis Alvin, Compte-rendu du salon d'exposition de Bruxelles, Bruxelles, JP Meline, , 517 p. (lire en ligne).
Alexia Creusen, Femmes artistes en Belgique, L'Harmattan, , 419 p. (ISBN978-2-296-03372-6).
Philippe Vandermaelen, Dictionnaire des hommes de lettres, des savans, et des artistes de la Belgique présentant l'énumération de leurs principaux ouvrages, Bruxelles, Établissement géographique, , 268 p. (lire en ligne), p. 186.