Elle naît le à Lyon en France, dans une famille d'origine tunisienne, et grandit à Vénissieux, dans la banlieue de Lyon, aux Minguettes[1],[2]. Son père est électricien et sa mère responsable de cuisine dans un collège[2]. Elle fréquente assidument la seule salle de cinéma du quartier[2]. Une fois le baccalauréat obtenu, elle décide de se rendre en Amérique du Nord pour s'y former aux métiers du cinéma[2]. Toutefois, ces formations étant coûteuses, elle doit emprunter des voies de traverse : elle apprend l'anglais à San Francisco, et la finance à Montréal tout en faisant de petits boulots[2].
Elle revient ensuite en Europe, et trouve un emploi dans une banque au Luxembourg puis elle commence à filmer les Minguettes, avant de devenir assistante journaliste fixeuse à Jérusalem[2]. Lorsque la révolution tunisienne de 2011 éclate, elle se rend à Tunis[2]. Elle tourne un premier court métrage sur les premiers pas de son père sur Facebook : Le Facebook de mon père, sorti en 2012. Ce court métrage documentaire la fait connaître dans les festivals de cinéma et la familiarise avec le processus de fabrication d'un film. Elle crée ce qu'elle appelle des documentaires de création, à partir d'une réalité construite, reconstituant des scènes, mais sans imaginer un contexte de fiction[2],[3],[4]. D'autres courts métrages documentaires suivent puis, en 2018, un long métrage documentaire est proposé, La Voie normale, consacré au travail dans les chemins de fer. Il sort en salle en Tunisie en 2019, puis dans des salles en France en 2020[5],[6],[7].
Elle est, de plus, productrice par sa société Henia Production qui développe des documentaires de création et accompagne aussi des projets de jeunes réalisateurs. Elle a également co-fondé Rawiyat-Sisters in film, un collectif de femmes pour les femmes cinéastes du monde arabe[12].
↑ a et bClarisse Fabre, « Les sorties cinéma de la semaine. Sous les figues : jeunes filles tunisiennes entre marivaudage et patriarcat », Le Monde, (ISSN0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
↑« Le Palmarès de la 37e édition du festival international du film francophone de Namur, Sous les figues d'Erige Sehiri remporte le Bayard d'or », La Presse de Tunisie, (ISSN0330-9991, lire en ligne, consulté le ).