Eric Liddell, surnommé l'Écossais volant, est né en Chine de parents missionnaires à la London Missionary Society. Il a fait ses études en Chine jusqu’à l’âge de 5 ans, puis les a poursuivies avec son frère aîné en Angleterre, au Eltham College[1]. En 1920, Eric Liddell rejoint son frère Rob à l'université d'Édimbourg pour y étudier les sciences. Le rugby et l'athlétisme prennent une grande part dans sa vie universitaire, il court alors le 110 yards et le 220 yards. Il est le meilleur athlète de son collège, et également le capitaine des équipes de cricket et de rugby à XV[2].
Il se fait tout spécialement remarquer par sa vitesse, un don qu'il confirmera plus tard en devenant champion olympique du 400 m en 1924 à Paris[1]. Fervent chrétien, il refuse de courir le dimanche à Paris, et doit donc renoncer au 100 m dont les premières séries ont lieu le dimanche . C'est son compatriote et rival sur la scène nationale Harold Abrahams, l'autre personnage principal du film Les Chariots de feu, qui va l'emporter sur la distance[1]. En attendant le 400 m, Eric Liddell prend la médaille de bronze du 200 m gagné par Jackson Scholz. Enfin, le 11 juillet 1924, aligné au couloir extérieur en finale du 400 m, il domine toute la course et signe un record du monde en 47 s 60[1].
Liddell a été aussi un très bon orateur, il a prêché en Écosse pour la Glasgow Students' Evangelical Union.
Après les succès remportés en rugby à XV et aux Jeux olympiques de 1924, Liddell part comme missionnaire en Chine de 1925 à 1943. Il est ordonné pasteur en 1932. Il est affecté à Tianjin, sa ville natale, où il se marie en 1934[1].
Durant la guerre entre la Chine et le Japon, il évacue en 1941 sa femme et ses enfants au Canada. Il est affecté à Shaochang pour relever son frère au service médical. Il est fait prisonnier et interné dans le camp de Weixian (Weifang, Shandong) en 1943. Il meurt en 1945 d'une tumeur au cerveau[1]. Son décès provoque une très vive émotion en Écosse. Le film Les Ailes de la victoire(en) sorti en 2018, avec Joseph Fiennes dans le rôle d’Eric, relate cet épisode.
Sachant bien avant les épreuves qu'il ne pourrait pas disputer le 100 m, il s'est entraîné pendant plusieurs mois pour disputer les 200 m et 400 m[1]. Il a obtenu une médaille d'or au 400 m et une médaille de bronze au 200 m[1].
↑Pierre Lagrue et Serge Laget, Le Siècle olympique. Les Jeux et l'Histoire: Athènes, 1896 - Londres, 2012, Encyclopaedia Universalis, (ISBN978-2-85229-117-1, lire en ligne)