9 Unclassified Strunz SILICATES (Germanates) 9.D Inosilicates Structural terminology according to Liebau (1985) 9.DA Inosilicates with 2-periodic single chains, Si2O6; pyroxene family 9.DA.05 Akimotoite (Mg,Fe)SiO3 Space Group R 3 Point Group 3 9.DA.05 Donpeacorite (Mn,Mg)MgSi2O6 Space Group P bca Point Group 2/m 2/m 2/m 9.DA.05 Enstatite Mg2Si2O6 Space Group P bca Point Group 2/m 2/m 2/m 9.DA.05 Ferrosilite (Fe++,Mg)2Si2O6 Space Group P bca Point Group 2/m 2/m 2/m
L’enstatite est une espèce minérale du groupe des silicates sous-groupe des inosilicates. Il fait partie de la famille des pyroxènes, de formule Mg2Si2O6 avec des traces notamment de Fe, Ca, Al, Co, Ni, Mn, Ti, Cr, Na, K. Les cristaux peuvent atteindre 40cm[4].
Inventeur et étymologie
Décrite par le minéralogiste allemand Gustav Adolf Kenngott en 1855, le nom provient du grec enstates, « je résiste », en raison de l’infusibilité (pour l'époque) de ce minéral.
Topotype
Berge (colline) Zdár, Ruda nad Moravou, Moravie, Tchéquie.
le polymorphe de haute température et basse pression (protoenstatite) existe seulement pour le pôle magnésien ;
les polymorphes de basse température sont monocliniques :
la clinoenstatite ;
la clinoferrosilite.
Il existe deux polymorphes monocliniques, de haute température (clinoenstatite haute, clinoferrosilite haute : groupe d'espaceC 2/c), et deux de basse température (clinoenstatite basse, clinoferrosilite basse : groupe d'espaceP 21/c).
L'enstatite forme une solution solide complète avec la ferrosilite Fe2Si2O6.
La composition intermédiaire MgxFe2-xSi2O6, est connue sous le nom d'hypersthène bien que ce nom soit abandonné et remplacé par orthopyroxène. Quand il est déterminé on en donne les proportions d'enstatite (En) et de ferrosilite (Fs), par ex. (En80Fs20), voire plus fréquemment la seule proportion d'enstatite, En80 pour l'exemple précédent.
Les cristaux isolés sont rares mais l'orthopyroxène est un constituant essentiel de différents types de roches ignées ou métamorphiques. Les orthopyroxènes magnésiens existent dans les roches plutoniques comme les gabbros et la diorite. Ils peuvent former des phénocristaux ou des masses de grains dans les roches volcaniques comme les basaltes, les andésites ou la dacite.
Les xénolithes de péridotite se trouvent aussi fréquemment dans les kimberlites et dans certains basaltes. Les mesures des quantités de calcium, aluminium et chrome de ces xénolithes sont un des moyens principaux pour déterminer à quelles profondeurs se sont formés ces xénolithes ultérieurement arrachés et emportés lors de la remontée des magmas.
L'orthopyroxène est un constituant important de certaines roches métamorphiques comme les granulites.
L'orthopyroxène très proche de l'enstatite pure existe dans certaines serpentines métamorphosées.
L'enstatite est un minéral commun des météorites : on en a trouvé des cristaux dans les météorites primitives, les chondrites, comme dans les météorites différenciées, les achondrites. Dans les premières, elle peut se présenter sous forme de petites masses sphériques appelées chondres.
L'enstatite et les autres pyroxènes orthorhombiques se distinguent de la série monoclinique :
par leurs caractéristiques optiques comme une extinction directe, une beaucoup plus faible double réfraction et un pléochroïsme plus important ;
par un clivage parfait dans deux directions à 90 degrés.
Notes et références
↑(en) Subrata Ghose, Verner Schomaker et R. K. McMullan, « Enstatite, Mg2Si206: A neutron diffraction refinement of the crystal structure and a rigid-body analysis of the thermal vibration », Zeitschrift für Kristallographie, vol. 176, nos 3-4, , p. 159-175 (DOI10.1524/zkri.1986.176.3-4.159).
↑(en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Silica, Silicates, vol. II, Mineral Data Publishing, .