Le nom dorig provient du village de Dorig [ⁿdʊˈriɰ] sur la côte sud de Gaua, où se trouve l’essentiel de la population parlant cette langue.
La même langue a été désignée, dans la littérature, sous le nom de wetamut, du nom d'un ancien dialecte [wɛtamʊt] aujourd’hui éteint.
Prononciation et écriture
Les conventions orthographiques employées sont présentées dans les tableaux ci-dessous, à côté de la prononciation correspondante.
Le dorig, comme quinze autres langues de la région, a perdu les voyelles qui n’étaient pas accentuées ; en contrepartie, un phénomène de métaphonie a augmenté l’inventaire vocalique des cinq voyelles du proto-océanien à huit voyelles (en comptant la voyelle longue)[3].
Les occlusives prénasalisées (/ᵐb/ et /ⁿd/) perdent leur composante nasale après une occlusive sourde : ainsi, tbēn̄/tᵐbɪŋ/ (« fermer ») est réalisé [tbɪŋ].
La perte des voyelles non accentuées fait que de nombreux mots commencent par deux consonnes. Une particularité inhabituelle du dorig est qu’un mot peut commencer par n’importe quelle paire de consonnes : on a ainsi des mots tels que dm̄ug/ⁿdŋ͡mʷuɣ/ (« moustique »), mke/mkɛ/ (« au-dessus »), rm̄os/rŋ͡mʷɔs/ (« filao »), wsa/wsa/ (« œuf ») ou n̄n̄is/ŋŋis/ (« disparaître »)[4].