Dominique Mamberti est le fils unique d'un fonctionnaire issu du village de Vico en Corse du Sud[1], et d'une mère originaire du Territoire de Belfort. Dans les années 1960, il vit avec sa famille à Belfort où il fréquente alors l'église Notre-Dame-des-Anges au sein de laquelle il fait sa profession de foi en .
Le , il est consacré évêque en la basilique Saint-Pierre de Rome par le cardinalAngelo Sodano, alors secrétaire d'État du Saint Siège. Le pape lui attribue le titre d'archevêque titulaire[2] de Sagone, évêché aujourd'hui disparu, qui se situait en Corse du Sud dans sa région d'origine.
Nommé secrétaire pour les relations avec les États de la Secrétairerie d'État le , poste équivalent à celui de ministre des Affaires étrangères, il succède à Giovanni Lajolo qui devient gouverneur de la Cité du Vatican et président de la Commission pontificale pour l'État de la Cité du Vatican (ces deux postes étant respectivement l’exécutif et la tête du législatif de la Cité du Vatican). À ce titre, il est envoyé à Paris pour signer avec Bernard Kouchner, alors Ministre français des Affaires étrangères, l'accord du 18 décembre 2008 sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l'enseignement supérieur[3],[4],[5].
Il travaille en étroite collaboration avec le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État, et le pape Benoît XVI, dont il est considéré comme très proche. Le , le pape François, nouvellement élu, le reconduit provisoirement dans ses fonctions avec l'ensemble des responsables de la Curie romaine. Le , il est confirmé en même temps que les autres supérieurs de la Secrétairerie d'État dans ses fonctions de secrétaire pour les rapports avec les États par François[6], le secrétaire d'État étant remplacé par Pietro Parolin[7].
En du fait de la situation à Gaza, Mamberti envoie une note officielle à tous les ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège, pour attirer leur attention sur les appels du pape François pour les chrétiens en Irak et ailleurs au Moyen-Orient. Mamberti explique que le Saint-Siège est profondément préoccupé par la souffrance des chrétiens dans la région, précisant que « Les communautés chrétiennes souffrent injustement, elles ont peur, et de nombreux chrétiens ont été forcés d'émigrer »[8].
Lors de ce consistoire, il est le seul prélat de curie en activité et le seul Français à être créé cardinal. Il est le premier Corse à accéder à cette responsabilité depuis plus d'un siècle. Mais il préfère y voir une marque de confiance plus qu'une distinction : « Le Pape François m’avait déjà confirmé dans mes fonctions de Secrétaire pour les relations avec les États en 2013 et puis au mois de novembre il m’a nommé Préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique. Il a annoncé au début de ce mois ma création comme cardinal le . Je crois que ce sont des marques très significatives de cette confiance, en particulier la nomination au Tribunal suprême de la Signature apostolique qui est l’organe préposé à l’administration de la justice dans l’Église, et surtout ma nomination comme cardinal qui n’est pas une promotion, une dignité, mais avant tout la nomination dans le collège des cardinaux qui est chargé d’élire le Pape et de le conseiller pour les questions d’importance majeure dans le gouvernement de l’Église. »[12].
Le , plusieurs cardinaux-diacres optent pour l'ordre des cardinaux-prêtres, faisant du cardinal Mamberti le plus ancien cardinal-diacre électeur. A ce titre, et puisque le cardinal protodiacreRenato Raffaele Martino n'est plus électeur, il doit faire fonction de protodiacre en cas de conclave, dont le rôle est notamment d'annoncer au monde l'élection du nouveau pape avec la célèbre formule Habemus papam[14]. Le , la mort de Renato Raffaele Martino fait de lui le cardinal protodiacre.
↑L'ancien siège de Sagone n'est pas situé "in partibus infidelium", mais dans la Corse encore en grande partie catholique. Au moment où ce siège titulaire fut "ressuscité", les sièges "in partibus" n'existaient plus et avaient été remplacés par des "sièges titulaires" qui pouvaient dès lors se situer dans des pays chrétiens.
↑« Le Vatican pourra viser des diplômes universitaires », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑« Accord entre la France et le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes universitaires », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )