Les frontières de la principauté et du diocèse de Cammin, fondé en Poméranie par le pape Innocent II en 1140, ne coïncidaient pas. L'autorité spirituelle de l’évêque s’étendait sur les régions contrôlées par la maison de Poméranie au XIIe siècle, se distinguant ainsi du territoire ultérieur du duché de Poméranie par l'exclusion de la principauté danoise de Rügen et l'inclusion de la Circipanie dans l'est du Mecklembourg jusqu'au Ryck, du nord de l'Uckermark et des territoires de la Nouvelle-Marche ultérieure.
Le diocèse trouve son origine dans la conversion des Poméraniens par l'évêque Othon de Bamberg par deux voyages missionnaires en 1124 et 1128. À l'instigation du duc Boleslas III de Pologne, il convertit les tribus slaves au christianisme s'attache à la fondation d'un diocèse poméranien. Néanmoins, seulement après son décès en 1139, le premier évêque, Adalbert de Poméranie a reçu les ordres par le pape Innocent II le à Rome. Adalbert prit son siège à Wolin. La suprématie sur son diocèse fut convoitée par les archevêques de Magdebourg et de Gniezno ; le pape évite tout conflit avec l'exemption de l'évêché.
Le territoire séculier de l'ancien diocèse a continué d'exister en tant que principauté ecclésiastique (Hochstift) au sein du duché de Poméranie. Il disparaît en 1650 lorsqu'il est intégré au Brandebourg-Prusse, devenant ainsi une partie de la Poméranie brandebourgeoise. Le territoire de l'ancienne principauté est administré en tant que comté de Fürstenthum au sein de la province prussienne de Poméranie jusqu'à un remaniement administratif en 1872 qui entraîne sa division.