Son premier cliché est une photographie de sa mère, Helga LaChapelle, dans un bikini, sur un balcon de Porto Rico[1]. Ce fut le déclenchement de sa passion.
Avant de devenir artiste, il a travaillé durant quelque temps au Studio 54, club mythique de New York, alors qu'il n'était encore qu'un étudiant.
Il s'est exercé en tant qu’artiste à l'école des arts de Caroline du Nord, puis à celle de New York. À son arrivée, LaChapelle s'est inscrit dans l’association des étudiants d'arts et à l'École des Arts Visuels. Andy Warhol lui a offert son premier travail dans le magazine Interview.
Son travail, généralement réalisé au service d'un produit de l'industrie de la mode (vêtements, accessoires…) consiste à fixer une image de la fortune bâtie sur la popularité marchande telle qu'elle serait affranchie des lois (Paris Hilton, apologie des drogues dures) et à offrir à un public de la petite bourgeoisie l'assurance d'appartenir à une classe sociale séparée des labeurs du monde.
En 2005, David LaChapelle apparaît dans son propre rôle dans le film Dig! d'Ondi Timoner.
Il réalise la même année Rize, un documentaire sur le krumping et le clowning - danses nées dans la communauté Afro-américaine de South Central Los Angeles qui se caractérisent par des pas et des mouvements d'une vitesse et d'une difficulté stupéfiante - qui fut primé au festival du film de Sundance et à l'Aspen Film Festival(en).
En 2006, il quitte sa carrière de photographe pour les grands magazines de mode et s'installe dans une ferme biologique à Hawaï : « J'ai arrêté parce que je n'avais plus rien à dire sur la mode. Je vivais dans un paradoxe : j'étais conscient que le bonheur ne vient pas en achetant une paire de chaussures de plus ou un nouveau sac, et pourtant c'est ce que les magazines disaient. Alors même si j'étais au top, j'ai suivi mon instinct et je suis parti. J'ai décidé d'être paysan ».
Il continue cependant ponctuellement de faire de la photographie, par exemple dans sa fresque Landscape, qui dénonce les conséquences de l'industrialisation.
En 2009, il fait poser la chanteuse Lady Gaga nue, pleine de cicatrices, ses seins et son sexe cachés par des journaux[2].
Récemment[Quand ?] classé parmi les dix personnalités les plus importantes de la photographie dans le monde par le magazine American Photo, il poursuit sa carrière avec de nombreuses récompenses.
En 2009, la Monnaie de Paris présente plus de deux cents clichés de David LaChapelle. Le magazine Photo lui consacre un numéro spécial en mars.
La vivacité des couleurs qui caractérise son style est obtenue au tirage, par l'utilisation de négatifs couleurs.
L'univers surréaliste de ses photographies n'est pas dû à des trucages informatiques : « C'est beaucoup plus drôle, si on veut photographier une fille assise sur un champignon de fabriquer le champignon et de l'asseoir dessus, que de le faire à l'ordinateur. De même si on veut mettre une fille nue et un singe en plein Times Square… ».
Distinctions
1995, prix du "Meilleur nouveau photographe de l'année" à la fois par French Photo Magazine et American Photo Magazine.[réf. souhaitée]
1996, prix du Photographe de l'année au VH-1 Fashion Awards
1997, prix du Meilleur design de livre du Art Directors Club pour LaChapelle Land
1998, prix du meilleur Essai d'Avant-Garde (Best “Cutting Edge Essay”) et prix du Style de Photographie aux "Life magazine’s Alfred Eisenstadt Awards" pour ses publications dans le magazine the Eisies
1999, prix de la couverture de l'année pour la revue the Eisies
1999, classé deuxième dans la liste des "20 personnes à suivre en 2000" de CNN.
Museum, Cibachrome sur diasec avec plexi de 2 × 4 mm, 182,2 × 246,38 cm. Cette photographie, exposée chez des antiquaires de Bruxelles, en 2008 fait partie d'une série intitulée Déluge. Elle représente la salle d'un musée imaginaire, inondée. Le sol est encore recouvert d'une nappe d'eau où flotte divers objets, la trace du plus haut niveau des eaux est visible au bas des tableaux accrochés au mur. On distingue de gauche à droite La Peste de Michael, Sweerts, collection particulière, New York, Hécube et Polyxène de Merry-Joseph Blondel, Los Angeles, musée d'art du comté de Los Angeles, une des versions de La Femme au perroquet de Gustave Courbet, Hercule et Omphale de François Boucher, Moscou, musée Pouchkine.