C'est une plante annuelle à racines nombreuses et fibreuses. Les tiges sont densément touffues, de 2 à 25 cm de haut, comprimés à trois angles, lisses, peu feuillés, à base non renflée. Les feuilles sont plus courtes à légèrement plus longues que le chaume ; la gaine est rouge violacé, courte ; le limbe foliaire mesure 1 à 2,5 mm de large, plat ou plié. Les bractées sont involucrées par trois à six, foliaires, beaucoup plus longues que l'inflorescence, à base large[1].
Appareil reproducteur
Les inflorescences sont capitonnées, pyramidales-ovoïdes, ovoïdes ou subglobuleuses, de 0,5 à 1,5 cm de diamètre, avec de nombreux épillets densément regroupés à l'apex de rayons courts, ovoïdes à étroitement oblongs-ovoïdes, longs de 3 à 4 mm et larges d'environ 1,5 mm, contenant 10 à 20 fleurs ou plus. Les glumes sont blanc jaunâtre mais parfois brun jaunâtre moyen à brun rougeâtre striées, imbriquées en spirale, oblongues-lancéolées, longues d'environ 2 mm, légèrement hyalines, à 3 à 5 nervures, à quille verte, l'apex allongé en mucron recourbé. Les deux (parfois une) étamines ont les anthères oblongues. Le style est long ; les stigmates sont au nombre de deux (ou trois), généralement jaune papillonné. Les fruits sont étroitement oblongs, longs d'environ 1 mm, à trois côtés ou plan-convexe, à marge avec cellules hyalines blanches[1].
La plante pousse dans les milieux humides, au bord des rivières, des étangs, des fossés, dans les rizières, sur de l'argile et du sable[3], près du niveau de la mer jusqu'à 300 m d'altitude[1].
En France, c'est une espèce caractéristique des gazons méditerranéens à Cyperus, des gazons à petits Cyperus et du Heleochloion schoenoidis Braun-Blanq. ex Rivas Goday 1956. Elle forme une combinaison caractéristique du Chenopodio rubri-Coleanthetum subtilis Le Bail, Lacroix, Magnanon & B. Foucault in B. Foucault 2013, du Crypsio schoenoidis-Cyperetum micheliani Martinez Parras, Peinado Lorca, Bartolomé Esteban & Molero Mesa 1988 et du Ilysantho attenuatae-Cyperetum micheliani Corill. 1971. C'est une espèce différentielle du Eu-Eleocharitenion ovatae W. Pietsch 1973 et une espèce indicatrice des communautés annuelles mésotrophiques à eutrophiques, de bas-niveau topographique, planitiaires d'affinités continentales, des Isoeto-Juncetea, et des gazons méditerranéens amphibies halonitrophiles (Heleochloion)[4].
Cyperus michelianus subsp. pygmaeus (Rottb.) Asch. & Graebn. (Afrique, Moyen-Orient, Asie du Sud et du Sud-Est, Australie)
synonymes :
Cyperus paradoxus Steud.
Cyperus pygmaeus Rottb.
Dichostylis pygmaea (Rottb.) Nees
Juncellus pygmaeus (Rottb.) C.B.Clarke
Pycreus pygmaeus (Rottb.) Nees
Menaces et conservation
Aucune menace passée, actuelle ou future n'est connue pour cette espèce, abondante dans la majeure partie de son aire de répartition, à population stable. L'espèce est donc classée dans la catégorie « préoccupation mineure » (LC) par l'UICN (20 juin 2022)[3].
↑(fr + la) Alire Raffeneau-Delile, « Mémoire sur les plantes qui croissent spontanément en Égypte », dans Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,2: Texte 2): Histoire naturelle, vol. 2, Paris, (lire en ligne), p. 50