La commune de Cuiseaux est partagée entre la Bresse louhannaise et le massif du Jura. C'est une des rares communes de Bourgogne dont une partie du territoire est située dans le massif du Jura. Le point culminant de la commune est à une altitude de 645 m (près du sommet de 647 m situé sur la commune de Chevreaux).
La commune est traversée par la RD 1083 (de Lyon à Strasbourg) et l'autoroute A39 (sortie à 4 km du village).
Cuiseaux était la ville frontière entre le droit coutumier (au nord) et le droit écrit (au sud) ; entre les couvertures à tuiles plates (au nord) et celles à tuiles canal (au sud) ; entre la France (à l'ouest) et le Saint-Empire romain germanique (à l'est).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 245 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pimorin », sur la commune de Pimorin à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 517,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −26,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Au , Cuiseaux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,1 %), prairies (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), terres arables (9,4 %), zones urbanisées (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Histoire
La première mention de Cuiseaux (Cuisel)[15] date de 1107 (Ponce de Cuisel, présent à une donation faite à Cluny par Guillaume, comte de Mâcon).
La ville obtient sa charte des libertés et franchises en 1265, octroyées par son seigneur, Jean Ier de Cuiseaux († v. 1274 ; suivi de sa veuve Marguerite de Montluel, remariée à Simon de Montfaucon-Montbéliard, sire de Montrond).
À cette époque, Cuiseaux est connu pour disposer d'un lieu singulier : un sanctuaire à répit, la chapelle Notre-Dame-du-Noyer (aujourd'hui convertie en maison particulière)[16].
En 1595, la cité fortifiée ouvrit ses portes aux troupes d'Henri IV qui ravageaient alors le comté de Bourgogne.
En 1552 l'humaniste comtois Gilbert Cousin en fait cette description: "A la suite est Cuiseaux au pied d'une montagne. Bien qu'enlaidi par une grande quantité de ruines, ce village porte les marques d'une haute antiquité. Il y a là un collège de chanoines (fondé en 1408). Tout le pays produit du vin."[17]
Le village de Cuiseaux place la liste « Notre Région Par Cœur » menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, dès le 1er tour des élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, avec 30,08 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau la liste de « Notre Région Par Cœur » menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, avec cette fois-ci, près de 47,71 % des suffrages. Loin devant les autres listes menées par Gilles Platret (LR) en seconde position avec 29,38 %, Julien Odoul (RN), troisième avec 15,36 % et en dernière position celle de Denis Thuriot (LaREM) avec 7,55 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné Le village de Cuiseaux avec lors du premier tour 70,60 % d'abstention et au second, 69,36 %[21].
Élections départementales
Le village de Cuiseaux faisant partie du canton de Cuiseaux place le binôme de Frédéric Cannard (DVG) et Sylvie Chambriat (DVG), en tête, dès le 1er tour des élections départementales de 2021 en Saône-et-Loire avec 50,14 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Frédéric Cannard (DVG) et Sylvie Chambriat (DVG), en tête, avec cette fois-ci, près de 59,89 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Sébastien Fierimonte (DIV) et Carole Rivoire-Jacquinot (DIV) qui obtient 40,11 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné le village de Cuiseaux avec lors du premier tour 70,36 % d'abstention et au second, 68,81 %[22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2022, la commune comptait 1 853 habitants[Note 2], en évolution de +0,16 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La célèbre foire de la Saint-Simon, foire des marrons et des noix, existe depuis le Moyen Âge et accueille chaque année près de 5 000 visiteurs le dernier samedi d'octobre.
Économie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
D'une facture contemporaine, datant de la rénovation complète de 1865, l'église de Cuiseaux abrite de nombreux objets d'art sacré et de culte classés Monuments historiques au titre objet. Les stalles en bois et statues polychromes du XVe siècle et une Vierge noire du XIIIe siècle (Notre-Dame du Noyer, découverte en 1329 par un berger dans le trou d'un arbre[27]) renforcent le charme de l'endroit.
Chapelle fondée sous le vocable de saint Jacques le Majeur en 1406 par Jaquemet Turetel et son épouse « pour le remède de son âme et celles de ses successeurs », classée au titre des Monuments historiques en 1904[28], décorée de peintures murales en partie conservées[29].
Porte du Verger et remparts
Des quatre portes de la ville ne subsiste que la porte du Verger, au sud-est, qui se dresse au milieu des vestiges des remparts.
Hôtel Nayme des Oriolles
L’hôtel particulier construit en 1789 par le dernier seigneur de Cuiseaux[30].
Maison de la vigne et du vigneron
La Maison de la vigne et du vigneron, annexe de l'Écomusée de la Bresse bourguignonne de Pierre-de-Bresse, s'attache au souvenir du passé vigneron de Cuiseaux grâce à l'exposition de matériel de récolte, à l'explication des techniques de vinification, ainsi qu'à l'évocation de la vie quotidienne d'alors. Les collections, présentées dans l'enceinte du château des princes d'Orange, ont été constituées à partir de dons de la population[31].
Château des princes d'Orange
La bâtisse, construite au XVIe siècle n'était pas le château seigneurial. Les façades ont été largement transformées dans un style néo-médiéval à la fin du XIXe siècle. Le bâtiment est devenu centre d'animation culturel et social en 1974.
Cuiseaux s'enorgueillit d'être la commune dans laquelle vécurent deux peintres de notoriété mondiale. Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), dont la famille réside encore à proximité, et Édouard Vuillard (1868-1940), qui y naquit et y revint chaque année jusqu'à la mort de sa mère en 1920 (une mère qui fut source d'inspiration pour lui puisqu'elle apparaît dans plus de cinq cents tableaux évoquant la tranquillité domestique)[32].
La famille Devoyod (les comédiennes Suzanne Devoyod et Marthe Devoyod, filles de la comédienne Elise Devoyod, et le baryton Jules Devoyod).
Héraldique
Les armes de Cuiseaux se blasonnent ainsi : D'or à trois chevrons de gueules.
Pour approfondir
Bibliographie
Raymond Oursel, Le pays de Cuiseaux, article en deux parties paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » : no 8 de février 1971 (pp. 3–7) et no 10 de juin 1971 (pp. 17–20).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bLex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Art retrouvé au pays de Cuiseaux », article de Fernand Nicolas paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 140 de décembre 2004 (pages 7 à 9).
↑« L'écomusée de la Bresse bourguignonne », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 93 (printemps 1993), pages 11 à 14.
↑« Cuiseaux et ses peintres », article de Lucien Taupenot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 120 de décembre 1999, pages 8 et 9.
↑« Un hôte de Cuiseaux : le général Bisson », article de Denise Ruffin paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 112 de décembre 1997, pages 24 et 25.