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L'ordre a été fondé en 1701 à Constantinople par Mékhitar de Sébaste. Deux ans plus tard, l'ordre s'installe à Modon, sur le territoire vénitien de Morée, pour échapper aux tracasseries du patriarche arménien de Constantinople. Le monastère est abandonné en 1715, à la suite de la conquête turque et l'ordre se fixe sur l'île de San Lazzaro à l'invitation de la république de Venise.
En 1712, l'ordre est reconnu par le pape Clément XI[1].
En 2016[2], le pape François nomme Mgr Lévon Boghos Zékiyan, délégué épiscopal auprès de l'Ordre.
Contrairement à la plupart des ordres monastiqueschrétiens qui pratiquent au quotidien un travail manuel ou artisanal, les pères mékhitaristes ont le devoir d'accomplir des œuvres intellectuelles. Ainsi, l'écriture, la lecture et la recherche sont les principales occupations de ces prêtres.
Conservation d’œuvres d'art
Le monastère San Lazzaro abrite une collection d'œuvres littéraires et artistiques unique au monde. On y trouve notamment certaines des premières biblesimprimées, des manuscrits originaux n'existant plus qu'en langue arménienne (les autres en latin ou en grec ayant été perdus ou détruits), des tableaux d'éminents peintres arméniens (Shart, Carzou, Sarian...) et autres lithographies et dessins.
Un musée permet de découvrir des objets anciens arméniens et urartéens, certains ayant plus de 2 000 ans. Une momie égyptienne vieille de quelque 4000 ans et son sarcophage y sont également exposés. Tous ces objets ont été soit offerts à la congrégation soit trouvés par les prêtres eux-mêmes durant leurs voyages.
Fondation de collèges et de cours d'arméniens
Par ailleurs, de nombreuses écoles primaires et collèges ont existé à travers le monde : Paris, Vienne, Venise, Beyrouth, etc. Dorénavant, face à la baisse de vocations et de moyens de la congrégation, la plupart d'entre eux sont fermés ou n'assurent plus que des cours d'arménien hebdomadaires. Ces collèges, notamment celui de Sèvres, ont accueilli de nombreuses personnalités telles que le réalisateur Raffy Shart, le producteur Christian Ardan, le compositeur Armen Bedrossian ou le comédien Charles Gérard. À Paris, entre 1846 et 1870, l'hôtel de Bourbon-Condé fut le siège du collège arménien Samuel Moorat, créé par la congrégation.
↑(en) From the eighteenth century to modern times, Wayne State Univ. Press, coll. « The heritage of Armenian literature / Agop J. Hacikyan, coordinating editor. Gabriel Basmajian », (ISBN978-0-8143-3221-4), « The Mkhitarist (Mekhitarist) Order », p. 50-55