Ses limites restent incertaines. Situé entre Caen et Alençon, entre les fleuves côtiers de l'Orne et de la Dives[1], il occupait une partie des départements actuels du Calvados et de l'Orne, et englobait les villes d'Argentan, de Falaise et de Sées.
L'ancien diocèse de Bayeux comportait, sur la rive droite de l'Orne, « l'archidiaconé d'Hiesmois » qui comprenait les doyennés de Troarn (43 paroisses), de Vaucelles (43 paroisses) et de Cinglais (47 paroisses).
La dénomination « Hiémois » n'est plus guère utilisée de nos jours.
Le comté à l'époque carolingienne
Au haut Moyen Âge, l'Hiémois (dont le nom vient de sa capitale Uxuma, Exmes) est un pagus, c'est-à-dire une région placée sous le commandement d'un comte. On lui connaît quatre ou cinq subdivisions (centana) :
L'historien Lucien Musset pense qu'au IXe siècle, le comté d'Hiémois revêt une assez grande importance pour le roi carolingien puisqu'il joue probablement le rôle de marche face au royaume breton d'Erispoë et face aux Vikings débarqués sur la côte. Afin de resserrer l'encadrement administratif et militaire, certaines parties de l'Hiémois sont érigées en pagus entre 802 et 853 : la centena Saginsis et la centena Corbonensis.
L'intégration au duché de Normandie
Lucien Musset estime que c'est en 924 que la région passe sous le contrôle de Rollon, premier duc de Normandie qui le partage en centenies et dixainies[3]. Sous ses successeurs, l'Hiémois n'a plus la grande étendue qu'il avait à l'époque carolingienne (le Perche n'en fait plus partie), et il s'intercale entre les comtés de Mortain et d'Évreux.
Lucien Musset, « Quelle est la signification exacte du nom Hiémois du VIIe au XIIe siècle », Mélanges Michel Nortier, Cahiers Léopold Delisle, t. XLIV, 1995, p. 81-87
Gérard Louise, « La seigneurie de Bellême Xe – XIIe siècles », dans Le Pays bas-Normand, 1990, N° 3 (199), p. 118-131.
Notes et références
Notes
↑Selon André Davy, la vicomté était tenu jusqu'en 978 par Ansfroi le Dane Ier, dit le Gotz et fut donné à cette date à Roger Ier de Montgommery[4].
↑Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie, 1840.
↑Damien Bouet, « Le château de Chambois », Moyen Âge, no 131, novembre-décembre 2022, janvier 2023, p. 23 (ISSN1276-4159).
↑ a et bAndré Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN978-2-91454-196-1), p. 55.