Paul Dédalus, normalien et trentenaire parisien, est maître-assistant en philosophie à l'université de Nanterre. Il ne parvient ni à finir sa thèse, ni à se séparer d'Esther avec laquelle il est en couple depuis dix ans, tout en vivant avec son cousin Bob. Paul fréquente un groupe d'amis dont Nathan, qu'il admire, dont il est le plus proche. Quelques années auparavant, il avait rencontré celui-ci par hasard à la piscine avec sa compagne Sylvia. De cette rencontre était née une passion inavouée entre Paul et Sylvia, sans qu'aucun des deux décide de franchir le pas, les deux cherchant plutôt à se fuir. Paul et Sylvia finiront tout de même par partager des moments volés.
Outre ses problèmes de cœur, une question préoccupe Paul : pourquoi s'est-il brouillé avec Frédéric Rabier, son nouveau collègue récemment nommé à la faculté de Nanterre et ancien ami de la rue d'Ulm. Incapables de se parler, ils laissent le malaise grandir entre eux. Rabier, pénétré de son importance, ignore et semble mépriser Paul.
Le soir du Nouvel an, Paul et ses amis réveillonnent chez Jean-Jacques et sa compagne Valérie. Paul et Bob échangent leurs impressions sur les filles et le premier demande à Bob de ne pas rompre avec Patricia, que celui-ci ne supporte plus, avant que lui-même puisse le faire avec Esther : Esther doit passer un important concours en mai, et Paul ne veut pas la déstabiliser avant cette date. Les cousins passent donc un pacte et continuent de se confier leurs états d'âme. En mai, Esther obtient son diplôme et peut commencer son école de traductrice ; Paul la quitte le jour même. Il se rapproche alors de Valérie qui l'effraie et l'attire à la fois. Confidente et manipulatrice, Valérie réussit à séduire Paul, malgré les mises en garde de Bob et de Nathan. Ce dernier ne soupçonne toutefois pas sa liaison ponctuelle qui perdure avec Sylvia.
Paul finit par rendre son mémoire de thèse et démissionne de ses fonctions à l'université. Esther, après une longue période de douleur réussit à faire le deuil de Paul et regarder vers le futur. Sylvia donne une dernière leçon de vie à Paul.
Fiche technique
Titre : Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle)
Titre international : My Sex Life... or How I Got Into an Argument
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Le titre initial du film était Comment je me suis disputé avec Éric Barbier[1], réalisateur avec lequel Arnaud Desplechin a étudié à l'IDHEC[réf. nécessaire] et qui l'aurait inspiré pour le personnage de Frédéric Rabier[1]. Une décision de justice a imposé au réalisateur de supprimer cette partie laissant sous la forme de points de suspension l'aspect nominatif[2].
Le film a été tourné durant l'hiver 1994-1995 avec, selon le producteur Pascal Caucheteux, un budget proche de celui de La Sentinelle, le film précédent d'Arnaud Desplechin[3].
Interrogé sur son casting, dans ce film qui réunit un grand nombre de personnages, le réalisateur explique au moment du tournage qu'il l'a fait en cherchant la complémentarité entre les acteurs[3]. Il précise qu'il aime l'idée que les rôles soient « permutables » car, pour comprendre un personnage, il est selon lui possible d'imaginer « qu'à l'intérieur de lui il y a l'autre et réciproquement[3]. » Dans cette idée, Mathieu Amalric, qui à l'époque est encore quasiment inconnu (il avait joué le rôle d'un étudiant en médecine dans la séance d'autopsie de La Sentinelle), a reçu le scénario du réalisateur sans qu'il lui dise s'il souhaitait qu'il interprète le rôle de Paul ou celui de Nathan (rôle qui sera finalement attribué à Emmanuel Salinger)[3]. La décision est finalement prise dix jours avant le tournage[4].
Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) fait sa sortie généralisée en France le et durant la première semaine est vu par 46 114 personnes. Sur l'ensemble de sa période d'exploitation en salles, le film a totalisé 256 816 entrées en France[7].
Réception critique et publique
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Dans Le Monde, la critique[8] de Jean-Michel Frodon salue la forme tout à fait singulière inventée par Desplechin et décrit « un grand film intimiste d’action » qui est aussi « un film collectif, où chacun fraie et impose sa place ».
Dans Les Inrockuptibles, Frédéric Bonnaud souligne la « densité thématique et l'épaisseur romanesque inhabituelles dans le jeune cinéma français » et suppose déjà dès sa sortie que ce sera « un grand film générationnel »[9], pronostic qui sera plusieurs fois confirmé dans les décennies suivantes[10],[11].
Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) a réalisé 251 929 entrées en France au cours de son exploitation en salles et un total de 267 909 spectateurs en Europe[12].
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La cassette VHS de Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) est publiée le 1er octobre 1997. Le DVD sort en zone 2 le aux éditions Arte Vidéo, et en zone 1 deux ans auparavant le , en édition simple du film agrémentée d'un entretien avec le réalisateur.
Le , les éditions des Cahiers du cinéma publient le film dans un double DVD de la collection « Deux films de… », accompagné du film suivant du réalisateur Esther Kahn (2000). Le coffret est complété d'un entretien de vingt minutes avec Arnaud Desplechin et Emmanuel Bourdieu sur leur travail scénaristique commun ainsi que des articles de presse concernant les deux films parus dans la revue cinématographique.
Notes et références
↑ a et bAnecdotes concernant le film sur le site d'IMDb.
Le scénario de Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) commenté par Arnaud Desplechin est publié, comme pratiquement tous ceux du réalisateur, dans un ouvrage aux éditions Hachette paru en .