Comités Tixier-Vignancour

Comités Tixier-Vignancour
Présentation
Président-fondateur Jean-Louis Tixier-Vignancour
Fondation (CTV)
(ARLP)
Disparition (de facto)
Scission dans MNP
Siège 6, rue de Beaune (Paris 7e)
puis 19, boulevard de Sébastopol (Paris 1er)
Secrétaire généraux Jean-Marie Le Pen (1964)
Raymond Le Bourre (1967)
Positionnement extrême droite
Idéologie Nationalisme
Anti-gaullisme
Anticommunisme

Les Comités Tixier-Vignancour (également appelés Comités TV et abrégés CTV) sont un mouvement politique français d’extrême droite fondé par Jean-Louis Tixier-Vignancour en vue de l’élection présidentielle de 1965.

À l’issue de celle-ci, lors de laquelle Tixier-Vignancour obtient 5,2 % des voix, les Comités TV deviennent le parti Alliance républicaine pour les libertés et le progrès (ARLP), qui n’obtient pas de succès et disparaît vers 1974.

Historique

Débuts

Jean-Louis Tixier-Vignancour (ici en 1938), fondateur des Comités portant son nom, candidat à l’élection présidentielle de 1965.

Officieuse depuis l’année précédente, la formation paraît dans le Journal officiel du , sous le nom d’« Association pour le soutien de la candidature d'opposition nationale à la présidence de la République ». Elle est couramment appelée « Comités Tixier-Vignancour » (Comités TV), du nom de son fondateur, l’avocat d’extrême droite Jean-Louis Tixier-Vignancour[1].

Dès leur création, l’ancien député Jean-Marie Le Pen est secrétaire général des Comités TV et assure la fonction de directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour pour l'élection présidentielle de 1965. D’autres anciens parlementaires (poujadistes, CNIP, gaullistes déçus) rejoignent l’équipe de campagne : c’est notamment le cas de Philippe Marçais, Jean-Robert Thomazo, Jean-Baptiste Biaggi, Alain de Lacoste-Lareymondie ou Jean Dides[1].

Scrutins de 1965

Les Comités TV présentent des candidats aux élections municipales de à Paris[1].

Lors de l’élection présidentielle de , Jean-Louis Tixier-Vignancour arrive en quatrième position au premier tour, avec 5,20 % des suffrages exprimés, réalisant ses meilleurs scores dans le Midi, où vivent de nombreux pieds-noirs ayant dû quitter l’Algérie, le Var lui accordant même 14 %. Résolument antigaulliste en raison de la politique algérienne du Général, le candidat d’extrême droite appelle à voter au second tour pour le représentant de l’union de la gauche, François Mitterrand, une consigne qui divise ses partisans[2].

ARLP, déclin et disparition

Lors du congrès national de , Tixier-Vignancour et des personnalités telles que Raymond Le Bourre, Raymond Bourgine ou Jean-Robert Thomazo transforment les Comités TV en Alliance républicaine pour les libertés et le progrès (ARLP), qui entend défendre « des doctrines de liberté et de progrès […] conformément à l'esprit de la civilisation occidentale »[1],[3]. Jean-Marie Le Pen n’y prend pas part, reprochant notamment à Tixier-Vignancour un manque d’autorité politique et son appel à voter pour Mitterrand au scrutin présidentiel[4],[5],[6]. Roger Holeindre, François Brigneau, Dominique Venner font de même, tandis que les composantes d’Europe-Action annoncent leur départ pour lancer le Mouvement nationaliste du progrès (MNP)[1].

Les défections se multiplient dans les années qui suivent. Devenu secrétaire général du parti en 1967, Raymond Le Bourre se brouille avec Jean-Louis Tixier-Vignancour et quitte rapidement ses fonctions. En 1968, Yvan Anchier crée l'Union pour le progrès et les libertés (UPL), s'opposant au rapprochement de Tixier-Vignancour avec la majorité. À son tour secrétaire général, Gaston de Sansac démissionne en 1971 pour fonder l'Alliance républicaine indépendante et libérale (ARIL)[1].

En 1973, l'ARLP quitte la majorité gaulliste. L'année suivante, Tixier-Vignancour propose sa fusion avec les Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing et le Centre démocrate de Jean Lecanuet[7].

Idéologie

Classés à l’extrême droite de l’échiquier politique français, les Comités Tixier-Vignancour regroupent des partisans de l’Algérie française, nationalistes, antigaullistes et anticommunistes.

Voir aussi

Références

  1. a b c d e et f Laurent de Boissieu, « Alliance Républicaine pour les Libertés et le Progrès (ARLP) », sur france-politique.fr (consulté le ).
  2. Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême droite en France : de Maurras à Le Pen, Bruxelles, Complexe, coll. « Questions au XXe siècle », , 446 p. (ISBN 978-2870272404), « De la reconstruction à la régression (1945-1968) ».
  3. « L'Alliance républicaine pour les libertés et le progrès a tenu son premier congrès national », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Éric Conan et Gilles Gaetner, « Dix ans de solitude », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Le Pen aurait voulu empêcher mai 68 », Le Nouvel Observateur ,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Mémoires : fils de la nation, t. I, éditions Muller, , 450 p. (ISBN 979-10-90947-21-4).
  7. « Alliance Républicaine pour les Libertés et le Progrès (1963-1989) », sur bibnum.sciencespo.fr (consulté le ).

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