Ne doit pas être confondue avec la Colline du Parlement située à Ottawa
La colline parlementaire de Québec est un secteur du quartier du Vieux-Québec—Cap-Blanc—colline Parlementaire[1], de l'arrondissement La Cité–Limoilou, à Québec.
Regroupant les sièges de différents organismes de l'administration publique au Québec, le secteur abrite entre autres l'hôtel du Parlement du Québec ainsi que de nombreux édifices gouvernementaux et places d'affaires. On y retrouve également quelques rues commerçantes et résidentielles, dont la Grande Allée, ainsi que plusieurs parcs dont les plaines d'Abraham[2].
Le quartier est d'abord nommé « Faubourg Saint-Louis ». Il est situé au sud du faubourg Saint-Jean et à l'ouest des murs du Vieux-Québec. Ce petit faubourg, bâti de maisons en bois, abrite essentiellement une population ouvrière d'origine irlandaise[3]. Arrivés à Québec dans les années 1830, ces immigrants s'installent dans les rues Scott, O’Connell (nommée en l'honneur du patriote irlandais Daniel O'Connel[4]), Saint-Patrick et adjacentes[5]. Enserré par les propriétés militaires, il se développe presque en vase clos.
À la suite de l'entrée du Québec dans la Confédération en 1867, la capitale est transférée à Ottawa, et Québec perd son importance au plan militaire. Le départ de la garnison en 1871 permet d'amorcer l'urbanisation du quartier, en laissant libre les terrains militaires[3]. Un incendie détruit le quartier en 1876, ruinant 411 maisons et faisant 3000 sinistrés. Seul le couvent Bon-Pasteur échappe au brasier[5]. En 1876, le nouvel hôtel du Parlement est installé sur l'ancien champ de cricket de la garnison, près de la porte Saint-Louis, à l'est de la rue Saint-Augustin[6]. Les terrains du faubourg Saint-Louis prennent de la valeur, et le nouveau boulevard Saint-Cyrille permet d'aller du Parlement à l'avenue de Salaberry à partir de 1898. La population ouvrière cède graduellement la place aux commis et employés de bureaux rattachés à l'administration provinciale[3].
D'autres édifices sont construits autour du Parlement et forment le premier noyau de la Cité parlementaire : les édifices Pamphile-Lemay (1910-1916), Honoré-Mercier (1922-24), André-Laurendeau (1931-32), et de la Voirie (1934-37)[3].
Au tournant des années 1960, le gouvernement du Québec décide de réaménager complètement les alentours de l'hôtel du Parlement pour en faire un quartier administratif. Les urbanistes Jacques Gréber et Édouard Fiset proposent un plan dans lequel on retrouve notamment le prolongement du boulevard Saint-Cyrille, devenu depuis le Boulevard René-Lévesque) jusqu'à la Place D'Youville.
Il faudra attendre le remplacement du gouvernement de l'Union nationale par celui de Jean Lesage en 1960 pour que soient amorcés les projets d’embellissement de ce secteur. Après l'élection de Daniel Johnson et son équipe en 1966, les idées de Fiset, qui souhaitait faire de l'hôtel du Parlement le point culminant de la colline à l’instar de celle d'Ottawa, sont toutefois éclipsées au profit de celles de Jean-Claude La Haye, pour qui quelques édifices en hauteurs dans les environs mettraient aussi bien le Parlement en valeur[7]. Au début des années 1970, les rues et les maisons en rangées du faubourg sont rasées pour faire place à d'imposants complexes comme l'édifice Marie-Guyart ou bien le Grand Théâtre de Québec[8].
Les édifices suivants sont localisés dans ce secteur :
La Colline parlementaire est ornée de plusieurs monuments.
Tout comme les sculptures de bronze de la façade de l'hôtel du Parlement, ces monuments furent réalisés en taille réelle, à la différence qu'ils sont montés sur des socles et dispersés dans les jardins de la colline parlementaire.
Ce secteur comprend également les voies suivantes :