Le circuit automobile du Comminges est un ancien circuit automobile situé à proximité de la ville de Saint-Gaudens, dans la Haute-Garonne. Le Grand Prix du Comminges est la principale épreuve disputée sur ce parcours qui a également accueilli le Grand Prix de France en 1928. 18 Grands Prix auto et 16 Grands Prix moto s'y dérouleront entre 1925 et 1954.
Historique
À l’origine, la course automobile est créée pour attirer les touristes dans la région de Saint-Gaudens. Le circuit de 27,66 km est établi en 1925 entre les villes de Saint-Gaudens et de Montréjeau. Le terrain vallonné permet d’avoir une bonne vue sur les parties critiques du circuit ; la zone de départ et la zone d’arrivée.
L'épreuve acquiert rapidement une renommée internationale et en 1928 s'y court le Grand Prix de France. Le circuit connaît quelques modifications en fonction des évènements et du nombre de participants.
En 1932, on échappe de peu à une catastrophe. Il pleut et René Dreyfus est en tête sur sa Bugatti lorsqu'il dérape dans un virage serré. Il est éjecté et sa voiture effectue plusieurs tonneaux en direction de la foule. Par miracle la voiture entre en collision avec un petit arbre qui la stoppe net. Dreyfus reprendra ses esprits pour découvrir qu’il ne souffre que de blessures minimes.
En 1933, la longueur du parcours est réduite à 11,005 km et des tribunes pouvant accueillir près de 12 000 spectateurs sont construites[1]. La ligne droite s'étend sur 6 km[2].
Une controverse sur la réglementation des courses automobiles entraîne un boycott des écuries officielles qui ne permet pas aux épreuves de 1937 et 1938 d’avoir lieu. Le Grand Prix de 1939 est remporté par le français René Le Bègue.
Interrompu par la seconde Guerre mondiale, le Grand Prix du Comminges reprend en 1947. Les bénéfices de la course servaient généralement à alimenter une action de bienfaisance locale et cette édition de 1947 servira pour les prisonniers de guerre.
L'épreuve de 1948, remportée par le pilote italien Luigi Villoresi, attire 80 000 spectateurs.
En 1952, la longueur du circuit passe à 4,407 km à l'occasion de la course de Formule 2, catégorie retenue alors pour le championnat du monde des pilotes. Au deuxième tour, le pilote français André Simon doit céder sa Ferrari à Ascari, victime d'un accrochage, ce dernier remportera la victoire[3]. Ce sera la dernière grande course à se tenir au Comminges.
Note: Réglt. A-G désigne la réglementation des épreuves automobiles d'avant-guerre, cette catégorie correspond à celle de nos Formule 1 actuelles.
Remarque: le monégasque Louis Chiron est le seul à s'être imposé à deux reprises -pour trois podiums-, à 21 années d'écart.
↑(également 5e du premier Circuit du Vaucluse en 1931 avec le meilleur temps; Raoul Miquel sera quant à lui 7e du Grand Prix d'Oranie 1932, 7e du Grand Prix du Comminges 1933, et 11e du Grand Prix de Tunisie 1931.)
↑(également 6e du Grand Prix de Monza 1931 sur Amilcar, et 8e du Grand Prix de Penya-Rhin 1933)