Elle a occupé plusieurs fonctions au sein du Conseil d'État : responsable du centre de documentation entre 1991 et 1994, commissaire du gouvernement entre 1994 et 2003 à la 1re sous-section, puis à la 10e sous-section de la section du contentieux, rapporteure générale de la Commission supérieure de codification. Elle est intervenue sur plusieurs sujets sensibles. Elle a notamment, comme magistrat du Conseil d'État, instruit, pour le Conseil constitutionnel, la requête déposée par Lyne Cohen-Solal contre l'élection de Jean Tiberi, lors du scrutin législatif de 1997[2],[3]. Comme expert des marchés publics, elle a été sollicitée en 1998 par le nouveau président de la région Ile-de-France pour examiner les pratiques de cette administration[4]. Elle a travaillé à Bercy en 1999-2000 comme chargée de mission auprès du directeur des affaires juridiques pour la réforme du code des marchés publics. Elle est intervenue également sur les emplois fictifs de la ville de Paris, en concluant, en tant que commissaire du gouvernement, en février 1999 devant le Conseil d’État, qu'un contribuable parisien avait bien le droit de se pourvoir en justice contre d'éventuels emplois fictifs à l'Hôtel de ville de Paris[5].
Le , elle est nommée directrice de cabinet de Christiane Taubira, ministre de la justice, où elle succède à Christian Vigouroux[8],[9],[10]. À cette occasion, un débat a lieu dans la presse, Le Figaro signalant que, à propos de l'homoparentalité, elle avait tenu des propos[11] allant en sens contraire des combats de sa ministre[12], et Le Monde signalant ensuite que l'avis de Christine Maugüé[13] est beaucoup plus nuancé que cela[14]. Elle quitte ce poste le [15].
Depuis 2015, elle est également présidente du conseil supérieur de l'AFP[17].
En 2019, elle est désignée membre de la CNIL, dans la formation restreinte chargée d'étudier les demandes de communication personnelles contenues dans les fichiers de l'administration fiscale, de la justice ou du renseignement[18].
Par décret du président de la République vu au Journal officiel le 9 mars 2021, elle est nommée présidente adjointe de la section du contentieux du Conseil d'État, à partir du 10 mars 2021.
Le 8 octobre 2024, elle devient présidente de la section de l’administration du Conseil d'État[19].
↑« L'audition contestée d'une magistrate », Le Monde,
↑Fabrice Tassel et Armelle Horaval, « Terre d'élection du clientélisme Tiberi. Des témoins racontent comment on leur offrait un travail ou un logement contre une inscription sur les listes du Ve, l'arrondissement du maire de Paris. », Libération, (lire en ligne)
↑« Expertise sur les marchés publics », Le Figaro,
↑« Emplois fictifs : le Conseil d'État défend le droit des contribuables », Le Monde,
↑« Dénier le droit à un célibataire homosexuel d'adopter un enfant conduit nécessairement, en s'opposant à la satisfaction du désir d'enfants des homosexuels, à nier le 'droit à l'indifférence' revendiqué aujourd'hui par les minorités homosexuelles et à introduire une discrimination contraire au principe (…) de la Convention européenne »