Ses habitants sont appelés les Chouillats et les Chouillates ou encore les Bilots, en référence aux nombreuses oies qui se trouvaient élevées jadis dans le village.
Géographie
Les limites communales de Chouilly et celles de ses communes adjacentes.
Le village de Chouilly se situe dans la partie nord de son territoire communal, au sud de la rivière des Tarnauds et la route départementale 3. Au-delà du village, au sud, l'altitude s'élève[1]. C'est là que se trouve l'essentiel du vignoble chouillat, qui appartient à la côte des Blancs. La commune présente une superficie viticole d'environ 523 hectares[2]. La colline à l'ouest du village, qui atteint 180 m d'altitude au lieu-dit Plumecoq, comprend l'autre partie du vignoble. La colline située juste au sud du village s'appelle la Montagnotte. Le mont Jogasse marque la limite de la commune avec Cuis, au sud-ouest, et s'élève à 174 m. L'extrême sud de la commune est marqué par la Butte de Saran, qui culmine à 243 m[1].
Les Tarnauds, d'une longueur de 19 km, prend sa source dans la commune de Jâlons et se jette dans la Marne à Épernay, après avoir traversé huit communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 709 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,3 °C, atteinte le [Note 2],[9],[10].
Statistiques 1991-2020 et records CHOUILLY (51) - alt : 172m, lat : 49°01'04"N, lon : 3°58'54"E Records établis sur la période du 01-04-2004 au 04-01-2024
Au , Chouilly est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (41,1 %), cultures permanentes (36,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), forêts (6,1 %), zones urbanisées (4,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %), prairies (0,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Culleium (commencement du XIe siècle) ; Choileium (1144) ; Chooilli (1178) ; Cheollum (1187) ; Choilli (1188) ; Cheoly (1188) ; Choeli (1189) ; Choelli (1190) ; Choolli (1224) ; Choeleyum, Choeylleium (1231) ; Choelleium, Choylli (1234) ; Choely (1237) ; Choolly (1242) ; Choilleium (1260) ; Choilly (vers 1260) ; Choillei (1265) ; Chooly (vers 1300) ; Choilleyum (1303-1312) ; Cheoilly (1372) ; Choilley (1383) ; Cholly (1406) ; Choily (1430) ; Choully (1532)[18].
Histoire
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Les habitants du village sont surnommés Bilots (oies). Le village est donc parfois encore appelé Chouilly les Bilots. Différentes explications sont données à ce surnom, l'une l'attribue au mauvais caractère des habitants, l'autre au fait que beaucoup d'oies circulaient autrefois dans la rue principale du village (ex-RN 3). Cette population d'oies a été le prétexte à une manifestation populaire organisée à l'occasion de la « journée de Noël » orchestrée par l'Association des Parents d'Élèves[Quand ?] : les enfants de l'école ont défilé dans les rues du village, précédés par un troupeau d'oies que dirigeaient un gardien et son chien. Depuis quelques années le Père Noël en personne s'invite à la fête pour la joie et le bonheur de tous les enfants. Ces évènements renouent avec les anciennes traditions de la commune et attirent de nombreux badauds.
Fouilles
Tombe à char, Les Jogasses,
et son mobilier,
carquois,
Torque à tampon de Chouilly.
La grifaine de l'hypogée 5 : lissoir, os, lames et collier.
Avec la construction de la ligne de chemin de fer, un dépôt datant de l'âge du bronze fut déposé par l'ingénieur Jeannez au Musée de Cluny.
Une nécropole celtique a été découverte au lieu-dit les Jogasses par l'abbé Barré au XIXe siècle puis fouillée par l'abbé Favret entre 1923 et 39 et visité par Emile Schmit de Châlons. Elle comporte plusieurs centaines de tombes, dont une est avec un char à quatre roues[19] et des urnes à incinération ; le mobilier se trouve au musée d'Épernay.
Les différents objets mortuaires retrouvés dans les tombes gallo-romaines de Chouilly montrent, de par leur taille plus importante que d'ordinaire, que la commune devait être un village celte assez prospère.
Politique et administration
La mairie se trouve au milieu du Chouilly historique et a ouvert une agence postale communale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 1 049 habitants[Note 4], en augmentation de 3,15 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1972, un centre vinicole est créé par le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne. Il fusionne par la suite avec le champagne Nicolas Feuillate et devient le Centre vinicole - Champagne Nicolas Feuillatte. Celui-ci rassemble environ 80 coopératives et 5 000 vignerons. Son site de production se situe au cœur du vignoble, à l'ouest de Chouilly, sur la colline de Plumecoq dominant Épernay[27].
La typicité du champagne de la côte des Blancs est de n'être élaboré qu'à partir des différentes variétés de raisins chardonnay (grains à peau blanche). Ce cépage, un des trois cépages classiques que l'on retrouve dans la composition des champagnes, est réputé comme étant le plus délicat à cultiver, car de par sa précocité, il est particulièrement sensible au gel. C'est pourquoi Chouilly, avec ses coteaux orientés à l'est et donc à l'abri des vents dominants d'ouest, cultive à 99 % ce cépage, le 1 % restant étant du pinot noir[2] (raisin à peau noire mais à chair blanche). Les vendanges se font généralement vers la troisième semaine de septembre. Quelques exceptions ont cependant eu lieu en 2003 et 2007 où les vendanges ont été particulièrement précoces ; en 1980, 1984 et 1987 où elles ont été particulièrement tardives[2].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Le village étant situé dans le vignoble champenois, de nombreuses maisons de Champagne y ouvrent leurs portes.
L'église romane Saint-Martin, ancienne chapelle du château devenue l'église paroissiale en 1478. On trouve dans cette église de nombreuses statues et statuettes du XVIIIe siècle, dont une de saint Remi évêque de Reims qui baptisa le roi Clovis. Les parties de l'église ont évolué au cours des siècles, et si la nef est du XIIe siècle, la chapelle sud, est quant à elle, du quinzième.
« Le jardin humide », espace public au bord de la rivière des Tarnauds, entre jardin et nature, a été aménagé sur zone inondable.
« Le jardin de vignes », nouvellement implanté à l'entrée principale de la commune (dans l'axe de l'avenue de Champagne d'Épernay), est un musée à ciel ouvert. Libre d'accès, on y découvre l'évolution de ce trésor champenois qu'est la vigne, depuis ses origines sauvages jusqu'aux cépages traditionnels.
Le château de Saran à Chouilly : situé sur le territoire de la commune mais à l'extérieur du village, se dresse le château de Saran, jadis pavillon de chasse, maintenant propriété de la maison Moët & Chandon. Une sépulture datant du Néolithique fut découverte dans le parc, ainsi que des vestiges gallo-romains :
un cimetière gaulois de la Croix-des-Huguenots,
une nécropole hallstattienne des Jogasses (Jogasse signifie « chênes de Jupiter »),
La Fête patronale a lieu tous les ans, le premier dimanche de juin, avec au programme, des manèges de fête foraine, des stands de restauration ainsi que des spectacles et animations variés.
Au mois de juin, une brocante, très prisée et attirant de nombreux badauds en quête de bonnes affaires, est organisée, ainsi qu'une kermesse scolaire avec stands et restauration.
Une vente de jouets d'occasion, au cours du mois de novembre, permet à tous de fêter joyeusement Noël.
Ernest Barré, Étude historique sur Chouilly, Châlons-s-Marne : impr. T. Martin, 1866 ; avec un atlas-album de lithographies par Isidore Cerf, 1863. L'ouvrage est réédité en 2004 par Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. Monographies des villes et villages de France no 2136.
Emile Schmit (conservateur honoraire du musée archéologique de Châlons-sur-Marne), « Le Mont Jogasse ou les Jogasses à Chouilly (Marne) », dans Bulletin de la Société préhistorique française no 7-8, vol. 23, (DOI10.3406/bspf.1926.5917, lire en ligne), p. 179-183
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )