Détail "L'arrivée devant Jérusalem -Tableau appartenant à Mme la marquise de Chasseloup-Laubat", extrait de "L'odyssée d'un ambassadeur. Les voyages du marquis de Nointel (1670-1680)", page 112, peinture d'Arnould de Vuez, 1674, publié par Albert Vandal (1853-1910) en 1900.
Nommé ambassadeur près la Sublime Porte, il est tout particulièrement chargé du renouvellement des capitulations, actes qui réglaient les privilèges accordés par le Sultan aux Français. Il obtient en une réduction des droits de douane, mettant ainsi la France, l’Angleterre et les Provinces-Unies sur un pied d’égalité et relançant par là-même le commerce français avec l’Orient.
Parallèlement, Nointel tente de faire adopter un protectorat de la France sur les missions chrétiennes de l’Empire ottoman, mais le résultat est si ambigu qu'il est la source de nombreux litiges ultérieurs.
En , il entreprend une tournée dans les Échelles pour faire enregistrer l’ensemble des nouvelles prérogatives : cette expédition, qui dure dix-sept mois, le conduit à Chios, dans les Cyclades, en Palestine, en Égypte et s’achève à Athènes. Ce voyage est en partie raconté par Antoine Des Barres dans L'Estat présent de l'archipel paru à Paris en 1678.
Il fait en Orient de précieuses acquisitions de médailles (nom donné alors aux pièces de monnaie), de marbres, et autres objets d'art et d'antiquités : mais il se laisse entraîner par ces recherches à tant de dépenses que Louis XIV, ne voulant plus payer ses dettes, le rappelle en 1680.
En 2018, lors de la rénovation à Paris d'une boutique pour Oscar de la Renta (4, rue de Marignan) est découvert un tableau de 1674 par Arnould de VuezArrivée du Marquis de Nointel à Jérusalem[1]. Il y avait quatre grandes toiles relatant le voyage de marquis au Moyen-Orient en 1673. Elles ont été installées sur les murs d'un salon d'apparat à Constantinople. À son retour en France Nointel a rapporté toutes ses collections, dont certaines pièces sont actuellement au Louvre. L'une de ces quatre toiles est actuellement au musée d'Athènes, alors que deux autres ont disparu[2].
« Vue d'Athènes en 1674 - Tableau peint pour le marquis de Nointel et conservé au Musée de Chartres. »
Albert Vandal, L'Odyssée d'un ambassadeur : les voyages du marquis de Nointel, 1670-1680, Paris, Plon-Nourrit et Cie, , 355 p. (lire en ligne)
Notes et références
Notes
↑Son père Édouard Olier, 1er marquis de Nointel en 1634 (1603-1665), marié à Catherine de Malon de Bercy, était le fils de François Ol(l)ier de Nointel (vers 1570-1624) et de Françoise Bouhier de Beauregard († 1640) ; ledit François Olier, notaire-secrétaire du roi, trésorier général de l'Ordinaire des Guerres, était le frère cadet de Jacques Olier de Verneuil, le père de Monsieur Olier. Par ailleurs, une sœur d'Edouard de Nointel, sa tante Marie Ol(l)ier de Nointel (née v. 1605-† v. 1663), convola en 1623 avec le comte Ferdinand de La Baume-Montrevel, marquis de St-Martin (1603-1678).
Références
↑(en-US) Vanessa Friedman, « The Treasure Behind the Wall », The New York Times, (ISSN0362-4331, lire en ligne, consulté le ).