Charles Henri Jean Goujon est pilote de chasse durant le début de la seconde guerre mondiale participant à 193 missions et obtenant quatre victoires officielles.
Devenu en 1946 pilote d'essais chez Morane Saunier puis à partir d'août 1947 à la SNCASO, il participe à la mise au point des SO.30, Triton, Vautour et Espadon, puis assure une grande partie du développement du SO-9000 «Trident», avion à réaction motorisé par deux Turboméca «Gabizo» montés en extrémités d'ailes et par une triple fusée SEPR, après l'accident du premier prototype blessant grièvement Charles Guignard.
Le , il fait franchir à un prototype Espadon le mur du son en vol horizontal[3],[4]. Non officiel, ce résultat fit de l'Espadon le deuxième appareil supersonique européen et de Charles Goujon, le deuxième pilote européen à franchir le mur du son, après le commandant Roger Carpentier, le , à bord d'un Mystère II.
Il franchit mi-1955 pour la première fois mach 1 en montée sur le SO-9050 «Trident» après avoir allumé l'une après l'autre les trois fusées[réf. nécessaire].
Lors d'un vol de préparation du Salon de l'Aviation 1957, il trouve la mort au Bourget le 21 mai 1957, son Trident II se disloquant en piqué.
↑Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN2-84734-060-2), p. 444-445. Sur la naissance à Paris : dossier Légion d'honneur, en lien et Archives départementales de Paris, 9e, 9N163A, vue 21/31, acte 280. Selon une mention marginale de l'acte de naissance, la mort de Charles Goujon est enregistrée à Vert-Saint-Denis, en Seine-et-Marne, le 21 mai 1957.