En 1929, les assomptionnistes lancent dans la chapelle trois jours de conférences (du 18 au 20 janvier) ayant pour thème les églises non catholiques et le mouvement œcuménique. C'est également vers cette date que Paul Couturier sollicite la communauté de l'Adoration réparatrice, que sa sœur visite, afin que les religieuses confectionnent, à l'attention du clergé orthodoxe en exil depuis la révolution russe, des tentures et d’ornements religieux. Marie-Antoinette Couturier[2] est d'ailleurs réputée pour son niveau d'exigence quant à la finition de ces tâches, mais aussi pour son dévouement et son désintéressement. C'est dans ce cadre que le frère et la sœur reçoivent en 1932 MgrBoleslas Sloskans, qui vient de sortir des camps de travail soviétiques grâce à l'action diplomatique de Pie XI[3].
C'est à la suite de cette rencontre que Paul Couturier lance en 1933, toujours dans cette chapelle, la première semaine de prière pour l'unité des chrétiens[4], qui se nomme alors « l'Octave ». La première année, cette semaine est peu suivie. La semaine consiste alors en un cycle de conférences, prononcées en chaire à 17 heures, précédées de l'office anticipé des Matines du Saint-Sacrement, et suivies des prières spéciales pour l’unité des chrétiens, puis de la bénédiction du Saint-Sacrement. Y participent notamment les pères Raffin, missionnaire diocésain, Verny et de Lavareille (jésuites), Antoine Serre (franciscain), Bertrand, (dominicain) et Broussaleux (assomptionniste d’origine grecque)[3].
Toutefois, dès 1935, la chapelle se révèle trop petite pour l'auditoire venu assister aux conférences, qui, présentant à leurs débuts l'orthodoxie, s'élargissent à toutes les confessions chrétiennes, ainsi qu'au judaïsme et à l'islam à partir de 1936. Paul Couturier invite les conférenciers, mais ne monte jamais lui-même en chaire, et son nom n'apparaît nulle part sur les programmes[3].
Le changement de communauté
En 1982, la communauté du Chemin Neuf prend la suite des sœurs de l'Adoration réparatrice. Le couvent est utilisé comme foyer d'étudiants[5] ; la chapelle, quant à elle, accueille une messe chaque dimanche soir depuis la fin des années 1990. Cette messe est fréquentée par de nombreux fidèles malgré l'exiguïté du lieu[6].
La messe est célébrée le lundi à 18 heures 30, les mercredis, jeudis et vendredis à 12 heures 10 et le dimanche à 19 heures. Des confessions sont également disponibles du lundi au vendredi de 17 à 19 heures[7],[8].
Architecture
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↑Étienne Fouilloux, « Une affaire lyonnaise : la succession de l’abbé Couturier », Chrétiens et sociétés. XVIe – XXIe siècles, Religions, sociétés et acculturation (RESEA) - LARHRA, UMR 5190, no 18, , p. 105-135 (ISSN1257-127X, résumé, lire en ligne).
↑ ab et cSœur Marie Madeleine, « Aux origines lyonnaises de la Semaine de l'Unité », Unité Chrétienne, no 32, (ISSN2607-1363, lire en ligne).
↑(en) Timothy Watson, « Paul Couturier and the Chemin Neuf Community : an accidental legacy ? », The Messenger of the Catholic League, (lire en ligne).
↑Gabriel Roussineau, « La messe des jeunes de la communauté du Chemin Neuf », Église et Vocations, no 13, (lire en ligne).
[Jean-Baptiste Martin 1908] Jean-Baptiste Martin, « Chapitre X. : Sainte-Blandine ; Adoration-Réparatrice ; Marie-Auxiliatrice ; Marie-Thérèse ; Incurables ; Saint-Viateur ; Trinitaires ; Lazaristes ; Récollets ; chapelle de Balmont », dans Jean-Baptiste Martin, Histoire des églises et chapelles de Lyon, t. I, Lyon, H. Lardanchet, , 378 p. (ISBN978-2716507899, lire sur Wikisource), p. 316-320