Jean-Baptiste Emmerich, né à Limoges, artiste peintre scandaleux et tyrannique mort à Paris, veut qu'on l'enterre à Limoges au cimetière de Louyat. C'est par cette phrase qu'il règle ses dernières volontés, lui qui voyait arriver la mort et ne voulait pas partir en laissant les autres en paix.
Sous couvert d'enterrement, ce film dissèque une journée d'une quinzaine de personnages en crise, rassemblés autour d'un mort, dont la présence et le regard les faisaient exister, qui ont perdu tout repère et se retrouvent obligés de se confronter les uns aux autres. Cet homme, en quittant ces vivants qu'il avait si fort influencés, les laisse face à des questions que sa présence faisait oublier.
Fiche technique
Titre : Ceux qui m'aiment prendront le train
Titre international : Those Who Love me Can Take the Train
Nicolas Maury : un Limougeaud qui embrasse Valeria Bruni-Tedeschi
Production
Genèse et développement
Sur son lit de mort, François Reichenbach confie à Danièle Thompson sa volonté d'être inhumé à Limoges où il a passé ses vacances dans sa jeunesse. Devant les protestations de la scénariste, faisant valoir qu'il ne serait pas commode de lui rendre visite, le cinéaste a répondu « Ceux qui m'aiment prendront le train ». L'idée de ce film vient des obsèques du cinéaste François Reichenbach faisant ainsi descendre sa famille et ses amis à Limoges en 1993. Danièle Thompson faisait partie des voyageurs[2].
Casting
Vincent Perez est un habitué de l'univers de Patrice Chéreau (Théâtre Nanterre-Amandiers, Hôtel de France, La Reine Margot). Il y joue une femme transgenre en cours de transition. Elle opte pour le prénom Viviane car elle trouve que cela fait « fée ». Elle aime par-dessus tout les chaussures et se rêve en boulangère. (« - Et Viviane, tu trouves ça comment ?
- Oui, c'est bien. Ça fait fée. C’est classe Viviane, ça fait pas du tout pétasse.
- Oui, c'est ça surtout, ça fait pas pétasse. ça c’est quand même super… »)[3].
Premier rôle au cinéma pour Nicolas Maury (un Limougeaud qui embrasse Valeria Bruni-Tedeschi).
Pascal Gregory est le critique d'art qui présente le mort aux spectateurs. Seul dans le noir du train à l'arrêt il réécoute l'enregistrement de son dernier entretien avec le peintre qui vient de mourir. Tête à tête d'un mort et d'un vivant.
Tournage
Le monde ferroviaire
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici.Le tournage a lieu au début du film à Paris dans les gares de Paris-Austerlitz et de Paris-Est, à la gare de Gisors puis de Saint-Sulpice-Laurière et de La Souterraine, ainsi que dans le train qui mène les acteurs à Limoges.
À la 25e minute du film, la première vue complète du train en permet de constater qu'il est tracté par une CC 72000. Pourtant, à la 39e minute de ce film l'unique vue complète du train qui repart de la gare de La Souterraine est tracté par une BB 67400 (gros plan sur la locomotive à la 40e sans que le numéro de série soit lisible)...
Le train qui passe à toute vitesse en gare de La Souterraine est tracté par la BB 9305.
Autres lieux de tournage
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Le tournage se poursuit dans la Haute-Vienne :
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La musique du film dont on peut entendre un extrait dans le film est la bande originale du film La Revanche de Freddy réalisé par Jack Sholder en 1985.
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« Je sais maintenant ce que le cinéma m'apporte, ce que je ne peux trouver qu’au cinéma. Il ne faut pas séparer violemment le cinéma du théâtre comme on le fait, même si je sais bien que nous sommes dans un pays où les frontières ont du mal à être franchies. Ainsi, lorsque je rencontre des gens qui me demandent mes projets, et que je réponds que je viens de terminer un film et que j’en écris un autre — ce qui est vrai — « Mais le théâtre ? » interrogent-ils. « Non, pas de projets immédiats. » « Quel dommage ! » s’écrient-ils alors. Il n’y a pas de dommage. Le cinéma et le théâtre ne sont pas des univers séparés et incompatibles, quoi qu’on dise. Toute révérence gardée, je préfère me rappeler l’exemple de Citizen Kane, dont le générique porte à un moment la très belle mention : Tourné avec les acteurs du Mercury Theatre... (Patrice Chéreau, à propos du film)[5] »