Après avoir occupé le poste de secrétaire général et de directeur de la communication du groupe France Télévisions, il fut conseiller du présidentNicolas Sarkozy entre 2011 et 2012. Il est lauréat du grand prix du roman de l'Académie française 2018.
Issu d'une famille de travailleurs de la terre originaire de la commune d'Auriol sous l'Ancien Régime, puis installée à Ganges dans l’Hérault à la fin du XIXe siècle, il est le petit-fils de Georges et Lucie Pascal, qui furent décorés de la médaille de Juste parmi les nations à titre posthume, en 1994[1],[2]. Le conseil municipal de la ville de Montpellier a décidé lors de sa séance du 3 mai 2018 d’attribuer le nom de sa grand-mère, Lucie Pascal, à un espace public de la ville[3].
Parallèlement à ses années de formation, Camille Pascal est conférencier du service éducatif des Archives nationales sous l'autorité de Jean Favier, alors directeur des Archives de France (1987-1990).
Ayant obtenu l'agrégation, il est nommé professeur-stagiaire au collège Alfred-de-Vigny à Courbevoie, avant d'être recruté, la même année, comme allocataire-moniteur de l'université Paris I Sorbonne (1990-1994), où il assure les travaux dirigés d'histoire moderne pour les étudiants de DEUG puis les travaux dirigés des cours de licence de Daniel Roche.
Il est ensuite nommé professeur agrégé (PRAG) à l'université de Picardie Jules Verne à Amiens (1994-1996) puis de la classe d’hypokhâgne nouvellement créée du lycée privé Blanche-de-Castille à Versailles-Le Chesnay de 1995 à 1998.
Parallèlement à sa carrière dans l'enseignement, Camille Pascal prend part à la vie politique en assurant à partir de février 1995 le secrétariat général des États généraux de l'université au sein du cabinet de François Bayrou, alors ministre de l'Éducation nationale[8], et dont il est un chargé de mission.
Il représente ainsi le ministre de l'Éducation nationale à la « Commission pour la commémoration des origines ; de la Gaule à la France », dite « Commission Clovis », présidée par Marceau Long ainsi qu'au Comité interministériel pour l'organisation des JMJ en France, dirigé par le général Philippe Morillon.
En 1997, après la dissolution de l'Assemblée nationale, il est nommé professeur agrégé (PRAG) à l'EHESS au centre de recherche historique[1] créé par Fernand Braudel. Il devient alors un proche de Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale.
En , Camille Pascal devient secrétaire général du groupe audiovisuel public[12]. À compter de , il prend également en charge la direction de la communication du groupe[13]. En automne 2008, il est chargé de l'organisation de la couverture du voyage pontifical français de Benoît XVI pour France Télévisions[14][réf. à confirmer].
Conseiller auprès du président de la République
Le , il est nommé conseiller à la présidence de la République française, recommandé par l'entourage de Carla Bruni-Sarkozy. Il devient l'autre plume du président, avec Henri Guaino[15], la ligne rhétorique de ses discours est axée sur la « défense de la République » et « l'identité de la France »[16]. Il rédige alors les principaux discours mémoriels de la fin du mandat, notamment le discours du Puy-en-Velay qui célèbre les origines chrétiennes de la France, le discours du CRIF qui rappelle les racines juives de la France, le discours dit du Mas-Soubeyran (en réalité prononcé à Alès) au cours duquel Nicolas Sarkozy reconnaît le rôle du protestantisme dans l’émergence de la liberté de conscience ou encore le discours de commémoration du 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc. Enfin à quelques mois de l'élection présidentielle, il travaille au discours prononcé à Montauban le 21 mars 2012 en hommage aux militaires assassinés par Mohammed Merah[réf. nécessaire].
En parallèle, il est chargé d'organiser et d'entretenir le réseau de réflexion nommé le « groupe Fourtou » (en référence à Jean-René Fourtou), composé de diverses personnalités dont des journalistes (Gérard Carreyrou, Charles Villeneuve, Étienne Mougeotte...), des anciens politiques (Alain Carignon, Geoffroy Didier, Brice Hortefeux...) et d'hommes d'affaires (Michel Pébereau), dans une perspective de réélection du président Nicolas Sarkozy[17]. Sylvain Fort y participera mais prend rapidement ses distances compte tenu de la ligne idéologique du cercle informel influencé par Patrick Buisson[18].
Il organise également des déjeuners à l'Élysée. Il raconte cette expérience dans le livre Scènes de la vie quotidienne à l'Élysée, publié en octobre 2012.
Le 16 septembre 2020, son arrivée est annoncée au sein du cabinet de Jean Castex[21], Premier ministre d'Emmanuel Macron[22]. « Très bon ami de Jean Castex depuis de nombreuses années et notamment leur passage commun au sein du cabinet de Nicolas Sarkozy, Camille Pascal interviendra sur "tout ce qui touche à la parole" mais n'aura pas vocation à être conseiller politique ou conseiller en communication »[23].
En parallèle de sa nomination, Camille Pascal est présélectionné pour le prix Goncourt après la publication de son récit historique, La Chambre des dupes[24].
Polémique et affaire judiciaire
Le professeur de droit Jean-Louis Harouel, qui fut plagié par Patrick Buisson, a reproché à Camille Pascal la tribune parue dans Valeurs actuelles, dans laquelle il défend Patrick Buisson et qualifie notamment Jean-Louis Harouel d' « obscur » et d' « illustre inconnu »[25].
En avril 2014, Camille Pascal est mis en examen par le juge Van Ruymbeke pour favoritisme dans le cadre de l'affaire Bygmalion, entreprise dirigée par Bastien Millot, sous la présidence de Patrick de Carolis[26],. Il relativise sa mise en examen, survenue selon lui parce qu'il a été « signataire de deux contrats litigieux, en exécution d'une commande »[27]. En janvier 2017, il est condamné à deux mois de prison avec sursis et à 15 000 euros d’amende[28] sans faire appel de la décision[29].
À la suite de sa demande en relèvement, le Tribunal judiciaire de Paris (32e chambre correctionnelle) décide par jugement du 12 décembre 2019 qu’il ne sera plus fait mention de la condamnation du 12 janvier 2017 au bulletin n°2 de son casier judiciaire[30],[31].
↑« France Télévisions : double mise en examen pour « favoritisme » », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Bygmalion: Camille Pascal ancien conseiller de Sarkozy, mis en examen », Express, (lire en ligne)
↑« Affaire Bygmalion : cinq mois de prison avec sursis et 25 000 euros d’amende pour Patrick de Carolis », Télérama, (lire en ligne)
↑« Contrats entre France Télévisions et Bygmalion : Patrick de Carolis et Bastien Millot condamnés en appel », FranceInfo, 17/04/2019 | (lire en ligne)