Fin 1939 alors que la France était engagée dans la drôle de guerre les responsables de Breguet se lancèrent dans le développement d'un nouvel avion de lignemoyen-courrier destiné au remplacement d'avions comme le Douglas DC-2, le Dewoitine D.338 ou encore le Potez 62. L'invasion du pays par les forces allemandes changea radicalement la donne pour cet avion. En effet son développement fut profondément ralenti, et se poursuivit dans la clandestinité.
Rapidement présenté aux compagnies aériennes françaises l'avion ne suscita aucun intérêt car jugé obsolète vis-à-vis de ce qui existait alors, notamment en provenance des États-Unis. Il fut proposé à l'Armée de l'air qui fit apporter quelques modifications, notamment en matière de livrée, avec l'apposition de cocardes françaises et d'une croix de Lorraine sur l'empennage.
Service opérationnel
L'unique Breguet Br.500 Colmar fut utilisé par l'Armée de l'air entre 1946 et 1952 pour les besoins du Groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM). Basé à Villacoublay en banlieue parisienne cet avion réalisa principalement des vols en métropole et à destination de l'Afrique du Nord. Après son retrait du service il fut envoyé à la ferraille.
Pierre Gaillard, Les multimoteurs de servitudes français, 1998, (ISBN2-914205-80-5)
Pierre Gaillard, Les prototypes de transport civils français : mieux connaître tous les prototypes de transport français, qui n'ont donné lieu à aucune fabrication de série, des origines à nos jours, Clichy, Éd. Larivière, coll. « Minidocavia » (no 8), , 50 p. (ISBN978-2-907051-16-3, OCLC470591536)
Philippe Ricco, « Les espoirs déçus du Breguet 500 "Colmar" », Le Fana de l'Aviation, no 340,