Berrie se compose d'un bourg dans lequel les principaux bâtiments sont regroupés tels que le château, la mairie, l'école privée ou la salle des fêtes. Différents hameaux constituent le reste du village comme Lavaud, Haut-Nueil, Bas-Nueil, Pouant, Mont-Forton, Savoie...
Géologie et relief
La région de Berrie présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées, des plaines de champs ouverts et des terres viticoles. Le terroir se compose[1] :
de tourbes (pour 9 %) dans les vallées et les terrasses alluviales ;
d'argilo (pour 23 %) et de tuffeau jaune (pour 22 %) sur les collines et les dépressions sableuses des bordures du Bassin Parisien ;
de champagnes ou aubues (pour 45 %) sur les autres collines (ce sont des sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires).
La commune est traversée par 9 km de cours d'eau dont les principaux sont la Dive sur une longueur de 4 km et le canal de la Dive sur une longueur de 5 km.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 610 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Loudun à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 631,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Berrie est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (50,1 %), forêts (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), cultures permanentes (12,6 %), prairies (7,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dive et le canal de la Dive. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[16],[14].
Berrie est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[17]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du [Note 1],[18], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du [19],[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Berrie.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[21]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[22]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[23]. 63,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 2],[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999, 2010 et 2013[14].
Toponymie
Le nom du village dériverait de Beranger ou Berranger, le nom des premiers seigneurs de Berrye[25].
Histoire
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Au XIe siècle Centule de Berrie est Seigneur de Berrie. Son fils Pierre époux de Sarazine lui a succédé. Vers 1200 Isabelle de Berrie épouse Hugues d'Amboise.
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2021, la commune comptait 250 habitants[Note 3], en diminution de 3,1 % par rapport à 2015 (Vienne : +1,03 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les surfaces agricoles utilisées ont très légèrement augmenté et sont passées de 1 118 hectares en 2000 à 1 186 hectares en 2010[31]. Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne 20 hectares[32].
59 % des surfaces agricoles sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs) et 17 % pour les oléagineux (tournesol). En 2010, 63 hectares(92 en 2000) sont consacrés à la vigne. Le vignoble se répartit sur 9 exploitations (15 en 2000)[31].
Le bourg de Berrie est connu pour son vin, d'AOC saumur. Il existe également une minoterie, basée dans le hameau du Bas-Nueil.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le château de Berrie ou de Berrye date du XIIe siècle. Le château a été en partie démoli au XXe siècle. Toutefois, il dresse encore son altière silhouette sur un plateau ceint de fossés taillés dans le rocher. Mentionné dès le XIe siècle, il dépendait de Loudun et sera successivement aux mains des seigneurs d'Amboise en 1274 puis au milieu du XVe siècle des La Trémoille. Par achat, la seigneurie échoit aux Dreux-Brezé en 1695 qui conserveront le château jusqu'à la fin du XIXe siècle. Le château consiste en divers corps de bâtiment s'appuyant contre la muraille. Cette dernière adopte un plan circulaire. On distingue une haute et une basse cours séparées par un imposant corps de logis. Chacune des cours est accessible par une porte. L'entrée de la haute cour n'existe plus. Mais l'entrée de la deuxième cour a conservé son châtelet. Une chapelle accostée à la courtine fut édifiée au XIIIe siècle et renferme des peintures murales du bas Moyen Âge. Le logis semble être l'élément le plus ancien du château et pourrait dater du XIIe siècle. Ses parties supérieures ont été refaites au XIXe siècle mais il conserve deux belles salles voutées en plein cintre. Le château possède une vaste cave hypostyle en rotonde. Les douves sèches ouvrent, aussi, sur des caves monumentales.
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Héraldique
Blason
D'azur au chevronnel d'or accompagné, en chef, de deux épis de blé du même posés en chevron renversé à dextre, d'une grappe de raisin d'or tigée et feuillée au naturel à senestre et, en pointe, d'une fleur de tournesol au naturel[34].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
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↑Le brûlage des déchets verts à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels est interdit toute l’année et sur l’ensemble du département de la Vienne.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )