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Bernard Wesphael, né à Waremme le [1], est un homme politique belge francophone, écologiste de gauche.
Parcours politique
Membre fondateur du parti Ecolo en 1980, Bernard Wesphael a été élu provincial à partir de 1987, et ensuite député wallon en 1999 dans la circonscription de Liège[2]. Malgré la défaite d'Ecolo et un score personnel décevant[3] il est réélu en 2004. Il est à nouveau réélu en 2009, cette fois avec le meilleur score de sa liste[4], et choisi comme chef de file du groupe Ecolo au Parlement wallon après l'avoir été de manière officieuse depuis 2004[5].
Au sein de son parti, il est souvent décrit comme faisant partie des "fondamentalistes", par opposition aux "réalistes" se voulant plus pragmatiques et favorables à une participation aux gouvernements[6],[7]. Il a notamment été, au cours du premier semestre de l'année 2005, l'un des principaux opposants belges au Traité constitutionnel européen et le seul député wallon à voter contre[8],[9]. Il se prononce également en faveur de la laïcité de l'État, par opposition à la neutralité en vigueur en Belgique[10].
Il se présente en 2003 en compagnie de Paul Lannoye et Ann-Mary Francken à la coprésidence d'Ecolo[6], mais n'obtient que 38,1% des suffrages. Isolé dans son parti[11], il tente à nouveau sa chance en 2012, en duo avec Marie Corman. Sa candidature termine troisième et dernière du scrutin, avec 15 % des votes valables des militants[12]. Il souhaite alors obtenir la présidence du parlement wallon, mais les députés de son parti lui préfèrent Patrick Dupriez[2].
Le 20 avril 2012, il annonce qu'il fonde le Mouvement de Gauche qui a comme objectif d'être « résolument l'expression d'une nouvelle gauche démocrate, radicale, écologiste, laïque et citoyenne »[15].
En septembre 2013, alors que les sondages lui donnent à peine un pour cent des suffrages[16], il annonce son intention de quitter le Mouvement de gauche dans lequel il dit ne plus trouver la ligne politique qu’il a voulu développer[17], ce qu'il fera effectivement en 2014[18]. En septembre 2017, il annonce son intention de créer un nouveau mouvement politique[19].
En 2018, il se présente aux élections communales à Awans et réalise le troisième score de sa liste. Il n'est pas élu, la liste sur laquelle il se présentait, qui obtient 5,63 % des voix, n'a aucun élu[20].
Affaire Wesphael
Le 1er novembre 2013, soupçonné d'avoir assassiné son épouse, Véronique Pirotton, dans un hôtel d'Ostende, Bernard Wesphael est placé sous mandat d'arrêt par un juge d'instruction de Bruges[21]. Trois jours après son arrestation, il passe devant la Chambre du conseil qui décide de le maintenir en détention préventive[22]. Entre-temps, la procureure du Roi de Bruges affirme, sur base du rapport d’autopsie, que Véronique Pirotton est décédée d'une mort violente le 31 octobre[23],[24]. Selon Bernard Wesphael qui a trouvé sa femme inanimée dans la salle de bain, elle s'est suicidée en se plaçant un sac en plastique sur la tête[25] - Véronique Pirotton avait des antécédents de tentatives de suicide[26]. La doctoresse appelée sur place et le personnel de l'hôtel, prévenu par Wesphael, évoquent un comportement bizarre[27].
Une contre-expertise, demandée et présentée à la presse par la défense en avril 2014, indique qu'une cause possible de la mort est l'intoxication mortelle due aux médicaments associés à l'alcool, tout en indiquant que l'asphyxie accidentelle, suicidaire ou volontaire, sont également des causes plausibles[28]. La détention de Bernard Wesphael est cependant prolongée le 15 avril 2014[29].
Le fait que sa qualité d'élu ait influé ses maintiens en détention suscite le débat en Belgique, même si la détention provisoire a été maintenue après un examen demandé à la suite de la perte de ses mandats électifs[30],[31],[32].
Le 26 août 2014, la chambre des mises en accusation de Gand libère sous conditions Bernard Wesphael[33].
Le 15 septembre 2016, débute le procès pour meurtre devant la cour d’assises du Hainaut à Mons. Au cours de ce procès, qui fait l'objet d'un grand suivi médiatique[34] est évoquée la thèse d'une dispute qui a mal tourné[35], notamment à cause de l'amant potentiel de Véronique Pirotton, Oswald D[36]. Le 6 octobre 2016, il est acquitté au bénéfice du doute[37].
Cette affaire a inspiré le film L'Ennemi sorti en 2020.
À la suite de son acquittement, Bernard Wesphael a obtenu en 2020 une indemnisation record pour la détention préventive subie en 2013 et 2014[38].
Carrière politique
conseiller provincial de Liège (1988-1999)
député wallon (1999-2014)
chef de groupe Ecolo au Parlement wallon (1999-2012)
Bibliographie
Sauver l'Europe, oser dire non à la constitution, Luc Pire, 2005
Une Wallonie verte. Le défi énergétique, source d'emplois durables et de solidarité, Etopia, 2009
↑Partis - Bernard Wesphael et Paul Lannoye, rejoints par Ann-Mary Francken, restent candidats à la direction Il y aura bien un duel à Ecolo, « lesoir.be », (consulté le )
↑« Exclusif: Bernard Wesphael soupçonné d'avoir tué son épouse dans leur chambre d'hôtel à Ostende: « C'était un suicide », se défend-il », La Meuse, (lire en ligne)