En bordure de la route départementale (RD) 62, le village de Beauregard-de-Terrasson est situé, en distances orthodromiques, deux kilomètres au nord du Lardin-Saint-Lazare et cinq kilomètres et demi à l'ouest-nord-ouest de Terrasson-Lavilledieu.
À l'est, la commune est également desservie le long de la vallée de l'Elle par la RD 64. Au nord, l'autoroute A89 traverse le territoire communal sur environ trois kilomètres et demi, dont 355 mètres en souterrain par le tunnel de la Crête[1].
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Beauregard-de-Terrasson est dans le gradin extrême nord-est que constitue le dernier contrefort du Massif central, avec des roches cristallines formées à l’ère primaire, antérieurement au Carbonifère[2].
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Trias indifférencié : grès grossiers à la base, psammites rouges micacées, sables blanc, parfois bariolés, kaoliniques à galets, puis sables fins à filets argileux verdâtres et sables grossiers au sommet
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 112 m[6] à l'est, au sud-est de lieu-dit Serre Bru, là ou l'Elle quitte la commune pour servir de limite entre celles de Terrasson-Lavilledieu et Le Lardin-Saint-Lazare, et 291 m[6] à l'extrême nord du territoire communal, près du lieu-dit Renaufie[7],[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 7,97 km2[6],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 8,25 km2[4].
L'Elle, d'une longueur totale de 19,4 km, prend sa source en Corrèze dans la commune d'Ayen et se jette dans la Vézère en rive droite à Terrasson-Lavilledieu[18]. Elle traverse l'est de la commune sur plus d'un kilomètre et demi et y reçoit son affluent de rive gauche le Ribeyrol qui sert de limite territoriale très ponctuellement, sur moins de 100 mètres avec Terrasson-Lavilledieu.
Affluent de rive gauche du Cern et sous-affluent de la Vézère, la Nuelle traverse le territoire communal du nord-ouest au sud-ouest sur plus de trois kilomètres dont près d'un kilomètre et demi, en deux tronçons, en limite de Villac et de Peyrignac.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Vézère-Corrèze ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de la Vézère et de la Corrèze, d'une superficie de 3 730 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental de la Corrèze[19]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [20].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 008 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[23]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Thenon à 12 km à vol d'oiseau[24], est de 12,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,1 mm[25],[26]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[27].
Urbanisme
Typologie
Au , Beauregard-de-Terrasson est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[28].
Elle appartient à l'unité urbaine du Le Lardin-Saint-Lazare, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[29],[30]. La commune est en outre hors attraction des villes[31],[32].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (54,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (38,1 %), forêts (33,2 %), prairies (19,5 %), zones urbanisées (9,2 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Villages, hameaux et lieux-dits
Outre le bourg de Beauregard-de-Terrasson proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits[34] :
Beauregard-de-Terrasson est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[37]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[38],[39].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[40]. 29,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[41].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999, par la sécheresse en 1989, 1991, 2011, 2018 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[35].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bellus Regardus en 1346, Bel Regart et Bellus Respectus en 1359.
Le nom de la commune est la francisation de l'occitanbèl regart, correspondant à un lieu bien exposé[42], disposant d'une belle vue. La seconde partie du nom s'explique par la proximité de la ville de Terrasson.
En occitan, la commune porte le nom de Beuregard de Terrasson[43].
La commune de Beauregard-de-Terrasson a, dès 1790, été rattachée au canton de la Bachellerie qui dépendait du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôsean IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Terrasson (devenu canton de Terrasson-la-Villedieu en 1963, puis renommé en canton de Terrasson-Lavilledieu en 1997) dépendant de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[6].
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[53],[54].
Les habitants de Beauregard-de-Terrasson se nomment les Beauregardiens[60].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[62].
En 2021, la commune comptait 679 habitants[Note 4], en diminution de 6,86 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Au début du XXe siècle, la brutale chute démographique s'explique par la séparation de Bersac qui devient une commune indépendante en 1906, commune qui prendra le nom de Le Lardin en 1922.
Économie
Emploi
En 2015[64], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 317 personnes, soit 43,5 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (quarante-quatre) a presque doublé par rapport à 2010 (vingt-quatre) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 13,8 %.
Établissements
Au , la commune compte vingt-quatre établissements[65], dont treize au niveau des commerces, transports ou services, trois dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, trois dans l'industrie, trois dans la construction, et deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[66].
De gueules à la croix pattée d'or ; sur le tout, d'azur au chevronnel alésé, sommé d'un oiseau stylisé becquetant une palme posée en bande et mouvant du chevronnel, et au croissant en pointe, le tout d'argent[73].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑[Cheynier 1934] Dr André Cheynier, « Les lamelles à bord abattu et pièces microlithiques dans le Solutréen final de Badegoule », Bulletin de la Société préhistorique
française, , p. 291-305.
↑[Cheynier 1939] Dr André Cheynier, « Le Magdalénien primitif de Badegoule et les niveaux à raclettes », Bulletin de la Société Préhistorique Française, t. 36, , p. 334-396 (lire en ligne [sur persee]).
↑[Cheynier 1950] André Cheynier (préf. chanoine Jean Bouyssonie), Badegoule, station solutréenne et proto-magdalénienne, Paris, Masson & Cie, coll. « Mémoires de l'IPH » (no 23), , iii + 230 (présentation en ligne).
↑[Pradel 1948] Dr L. Pradel, « Stratigraphie de Badegoule », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 45, nos 8-10, , p. 229-230 (lire en ligne [sur persee]).
↑[Pradel 1957] D L. Pradel, « Le Solutréen de Badegoule. Documentation complémentaire », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 54, no 10, , p. 600-605 (lire en ligne [sur persee]).
↑[Cheynier, Bouchud & Guillien 1952] Dr André Cheynier, Jean Bouchud et Yves Guillien, « Les bois de Renne de Badegoule », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 49, nos 1-2, , p. 53-55 (lire en ligne [sur persee]).
↑[Bouchud, Cheynier & Guillien 1953] Jean Bouchud, Dr André Cheynier et Yves Guillien, « Dents de Renne et migrations », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 50, no 3, , p. 127-132 (lire en ligne [sur persee]).
↑ a et bAbbé Alcide Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p. 137-138.