Il est un représentant du premier hégélianisme européen. Il fait connaître en France la philosophie de Hegel par son action pédagogique et traduit pour la première fois en français le système du philosophe allemand.
Biographie
Augusto Vera étudie à Rome, puis à l'université de la Sorbonne, à Paris.
Il s'occupe d'abord de fouilles dans la Sabine, puis il est recommandé à Victor Cousin et s'occupe de philosophie[1].
Il soutient sa thèse à la Faculté des lettres de Paris en 1845 avec un mémoire sur Platon, Aristote et Hegel et un mémoire sur le Problème de la certitude.
C'est par l'intermédiaire de Victor Cousin que Vera a pris connaissance de la philosophie de Hegel et qu'il a entrepris de la traduire.
Après avoir enseigné pendant quelques années à Genève, Vera est professeur de philosophie dans différents lycées de France, en particulier au Lycée Victor-Duruy de Mont-de-Marsan. Il est également professeur à Strasbourg et à Paris.
Vera traduit successivement les trois parties de l'Encyclopédie des sciences philosophiques : la Logique (1859), la Philosophie de la Nature (1863-1866) puis la Philosophie de l'esprit (1867-1868), après quoi il traduit également la Philosophie de la religion (1878).
En 1860, Vera retourne en Italie et enseigne la philosophie à l'université de Milan.
En 1862, Francesco De Sanctis lui donne une chaire de professeur à l'université de Naples, une position qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1885.
Philosophie
Vera s'impose en Italie comme le chef du hégélianisme. Il interprèterait l'Idée logique de Hegel comme le Dieu de la tradition catholique à la manière des "Hégéliens de droite" en Allemagne. Certains disent que cette interprétation trouve peu de reconnaissance dans le monde philosophique italien[3]. D'autres, au contraire, disent que l'idéalisme de Vera serait devenu la philosophie dominante en Italie ; il aurait influencé Benedetto Croce et Gentile[4].