L'artère temporale superficielle (Arteria temporalis superficialis en latin) est une des deux branches terminales de l'artère carotide externe. Elle participe notamment à la vascularisation de la glande parotide et de la partie latérale de la face et du scalp.
Description
Origine
L'artère temporale superficielle est la plus petite des deux branches terminales de la carotide externe, l'artère maxillaire étant la plus importante. Elle naît dans la glande parotide et se dirige vers le haut, suivant la même orientation que la carotide externe.
L'artère temporale superficielle continue ensuite son trajet vers le haut et sort de la parotide. Elle est accompagnée par la veine temporale superficielle et le nerf auriculo-temporal issu du nerf mandibulaire. Elle passe en avant du tragus et en arrière de l'articulation temporo-mandibulaire, croise l'arcade zygomatique et devient sous-cutanée. C'est à ce niveau que l'on peut mesurer le pouls pré-tragien tandis que la palpation du pouls temporal s'effectue un peu plus haut sur le trajet de l'artère[2].
Au niveau du bord supérieur du processus zygomatique, l'artère temporale superficielle donne deux collatérales importantes : les artères temporale moyenne et zygomatico-orbitaire (ou zygomatico-malaire).
L'artère temporale moyenne traverse l'aponévrose et s'anastomose avec les artères temporales profondes antérieure et postérieure issues de l'artère maxillaire. Elle assure la vascularisation du muscle temporal[3].
L'artère zygomatico-orbitaire se dirige vers l'avant, le long du bord supérieur de l'arcade zygomatique. Elle est située entre les deux feuillets de l'aponévrose temporale. Elle se poursuit jusqu'au niveau du muscle orbiculaire de l’œil où elle s'anastomose avec les artères palpébrales issues de l'artère ophtalmique[3]. Cette artère peut soit naître directement de l'artère temporale superficielle, soit provenir de l'artère temporale moyenne[4].
D'autres collatérales sont également présentes à ce niveau et forment les artères auriculaires antérieures. Elles participent à la vascularisation de l'oreille externe et s'anastomosent avec la branche auriculaire de l'artère auriculaire postérieure.
Entre 3 et 5 cm au-dessus de l'arcade zygomatique[1],[4], l'artère temporale superficielle se divise en deux branches terminales : une branche antérieure frontale et une branche postérieure pariétale.
La branche postérieure est la plus large des deux. Elle remonte à la partie latérale du scalp qu'elle vascularise et s'anastomose avec des rameaux provenant des artères auriculaire postérieure et ocipitale, ainsi que de la branche pariétale de l'artère temporale superficielle contro-latérale. Cette branche est parfois issue de l'artère auriculaire postérieure[3].
Intérêt clinique
L'artère temporale superficielle est souvent touchée au cours de la maladie de Horton. Il s'agit d'une maladie inflammatoire des vaisseaux, pouvant entraîner entre autres des céphalées et une diminution ou abolition du pouls temporal. Le diagnostic repose notamment sur la réalisation d'une biopsie de l'artère temporale superficielle[5].
A. Ndiaye, S. Touré, F. M. Diop, A. S. Ndiaye, B. K. Diallo, M. L. Sow, « Artère temporale superficielle : Typologie et application au lambeau de fascia temporal superficialis », Morphologie (ISSN1286-0115), vol. 88, no 282 (), pp. 155-159 [lire en ligne]