L'Arré naît sur le plateau picard, où se situe l'essentiel de son bassin, à l'ouest de la ville de Saint-Just-en-Chaussée. Elle traverse ensuite la commune de Valescourt et le village de Saint-Remy-en-l'Eau[3]. La rivière de l'Arré descend du nord au sud en sortant du canton de Saint-Just-en-Chaussée (entrant dans le canton de Clermont) et passe au hameau du Metz, au bas d'Avrechy, à l'est de Bizancourt, entre les deux sections du village d'Airion, puis à Crécy. Elle forme ensuite la limite entre Fitz-James et le territoire d'Agnetz, et se réunit à la Brêche dans les prés Le Comte, à l'est de Ramecourt[4]à son entrée dans la commune de Clermont. La longueur de son cours d'eau est de 15,7 km[1].
L'Arré traverse une seule zone hydrographique « l'Arré de sa source au confluent de la Brèche (exclu) » (H206) de 94 km2 de superficie[1]. Ce bassin versant est constitué à 88,09 % de « territoires agricoles », à 7,12 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 5,24 % de « territoires artificialisés »[1].
Les cours d'eau voisins sont au sud, au sud-ouest et à l'ouest la Brêche, la Noye au nord-ouest, l'Avre au nord, la rivière des Trois Doms au nord-est, l'Aronde à l'est, et l'Oise au sud-est.
Il paraît qu'en des temps reculés, l'Arré sortait de terre entre Plainval et le Fossé Thibault sous le bois Conatte, c'est-à-dire 3 600 mètres environ au-dessus de sa source actuelle. Des fossés existent encore depuis le château de Plainval jusqu'au pont de la route de Montdidier à Saint-Just-en-Chaussée. Cette rivière naît près de plusieurs sources dans l'enclos de l'ancienne abbaye de Saint-Just près de la Fontaine Syrique, desséchée depuis 1718[5].
La tradition locale situe le martyre de saint Just au niveau de la source, dans l'ancienne propriété Naquet, devenue depuis 1946 un complexe multisport communal (commune de Saint-Just-en-Chaussée). Là fut implantée une collégiale de chanoines séculiers, remplacée au XIIe siècle par une abbaye de chanoines prémontrés venus de l'abbaye de Dommartin [2] et qui subsista jusqu'à la révolution française. Ce serait près de la Fontaine Syrique qu'en l'An 278 ou en 303 se produisit le martyre du glorieux enfant nommé Just d'Auxerre dont le bourg de Saint-Just-en-Chaussée évoque le personnage[5].
Cette rivière était très exposée à des crues rapides. Il y eut un débordement si considérable que le , l'étang de Crécy (commune d'Airion), aujourd'hui comblé, fut à peu près détruit par l'enlèvement de ses berges[4].
Étymologie
Elle porta le nom de « rivière de Warty » au XVIe siècle, Warty étant l'ancien nom de Fitz-James[6]. Son nom signifie rivière lente et paresseuse[5]. La rivière se nommait « Aragga » au Xe siècle, « Arais » au XIVe siècle.
La vallée de l'Arré, orienté nord-sud, servit au passage du chemin de fer pour la ligne Paris Amiens. Cette vallée a donc encore quatre gares sur le tracé Paris-Lille :