Né en 1865, André Raimbert entre à l'école des Beaux-Arts en 1883 et suit les ateliers des professeurs Daumet, Girault et d'Esquié, dont il sort diplômé en 1894 avec un projet de « sanatorium pour enfants »[1]. Dans la plupart de ses travaux, il est associé avec Jean Papet (1889-1965) qui épouse Marguerite Marie Madeleine Raimbert le à Paris[2] et qui sort également diplômé de l'école des Beaux-Arts le avec pour sujet de fin d'études « la tribune réservée d'un champ de courses »[1]. Raimbert demeure dans l'immeuble du 5 rue de Messine (8e arrondissement de Paris), qu'il dessiné, mais où réside aussi Papet[1].
Le duo conçoit plusieurs hippodromes : Maisons-Laffitte, Saint-Ouen, Saint-Denis-La Courneuve[1]. Pour l'hippodrome de Rio de Janeiro et celui de l'hippodrome de Deauville-Clairefontaine, qui sera inauguré en 1928 un an après sa disparition accidentelle, Raimbert s'associe avec Louis Lefranc[1]. Par la suite, Papet concevra seul les hippodromes de Marcq-en-Barœul et d'Enghien[1].
André Raimbert dessine le nouvel hippodrome de Maisons-Laffitte inauguré en 1902 pour prendre la suite de celui de 1878. l’architecte adopte le style néo-régionaliste normand avec des « pans de bois aux multiples combinaisons, toits à pans brisés aux nombreux décrochements, épis de faîtage pittoresques »[3]. Il modernise en 1903 l'éphémère hippodrome de Saint-Ouen, construisant les premières tribunes de cet équipement installé depuis 1881 dans l’ancien parc du château. Leur style reprend celui utilisé à Maisons-Laffitte, mais l'hippodrome ferme en 1914 avant d'être détruit en 1917[3].
Face à la progression du nombre d'étudiants, la construction d’une nouvelle École supérieure d’électricité (Supélec) est décidée en 1924 en périphérie de Paris[4]. Le site retenu est l’emplacement d'une ancienne briqueterie à Malakoff. André Raimbert s'adjoint Jean Papet et Georges Appia[1]. La cérémonie de la pose de la première pierre est organisée le , en présence du président de la République, Gaston Doumergue, et du ministre de l’Instruction publique, Yvon Delbos. L'école est inaugurée le mais André Raimbert est mort accidentellement en juin 1927. Intégrés à l'université Paris-Descartes après le déménagement de Supélec en 1975, les bâtiments sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2004[4].
Principales réalisations
Parmi les réalisations notables d'André Raimbert, plusieurs sont travaillées avec la collaboration de Jean Papet (1889-1965)[5], les exceptions de cette liste étant le golf de Jouy-en-Josas et l'immeuble de la rue de Messine.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Hélène Caroux et Benoît Pouvreau, Patrimoines et paysages en Seine-Saint-Denis : Les parcs de Marville et Georges-Valbon, Paris, Les Productions du Effa, , 200 p. (ISBN2491336154)..