À l’âge de quinze ans, elle s’inscrit dans une agence de mannequinat pour gagner de l’argent de poche, et prend comme nom de scène Anaïs Jeanneret.
En , Francis Giacobetti la photographie pour la rubrique la « Fille du mois » du magazine Lui[2], dont elle fera la couverture en 1985 avec des photos de Jean-Pierre Bourgeois et Burt Bunger prises deux ans auparavant.
En 1990, elle publie son premier roman[1], Le Sommeil de l’autre, préfacé par Flora Groult qui écrit : « ce livre construit avec rigueur dans un mouvement symphonique qui accorde toute leur place aux bonheurs d’écriture, est un roman romantique, dans le sens le plus lyrique du terme »[réf. nécessaire].
Elle reçoit le prix du Quartier latin en 1993 pour son livre Les Poupées russes. Dans Le Nouvel Observateur, Jean-Louis Ezine, souligne : « Mais c’est la maîtrise à recomposer le puzzle qui étonne, le rythme exact et la couleur toujours précise des années disparues[4] ».
En 1999 sort Les Yeux cernés. Dans Dernières Nouvelles d'Alsace, François Busnel, écrit : « On sort, bouleversé, et les larmes aux yeux, de ce livre qui doit absolument prendre place dans votre Panthéon littéraire. […] Rarement un écrivain aura su décrire si fortement le trouble de la jeunesse, cette partie de nous-même qui bégaie son admiration pour ce qu’elle n’est pas. […] Il a fallu 160 pages à Anaïs Jeanneret pour nous convaincre que l’amitié désintéressée, pure, splendide entre un homme et une femme était possible. Il ne lui faut que 30 pages, les plus violentes jamais écrites sur le sujet, pour ruiner nos illusions et démasquer l’écœurante mollesse de l’amitié[5]. »
En 2002, paraît La Traversée du silence. Elle reçoit le prix François Mauriac 2014 de l’Académie française[6] pour La Solitude des soirs d’été paru en 2013[7]. Dans Lire, Alexandre Fillon déclare : « L’auteur des Yeux cernés (Anne Carrière) joue très subtilement avec l’ombre et la lumière, les fêlures de ses personnages, leurs blessures. Celles qui font avancer et celles qui ne se referment jamais[8] ».
En , elle publie Nos vies insoupçonnées[7],[9]. Olivia de Lamberterie écrit dans le magazine Elle : « D’une plume délicate, plutôt que de décrire les plaies à vif, elle ausculte ces moments où la douleur s’est épuisée et où l’on peut faire sereinement le choix du bonheur[10] ».
En 1987, Anaïs Jeanneret fait la connaissance de Gérard Darmon, dont elle est la compagne pendant un temps[13].
En 1990, elle rencontre Jean Drucker, avec qui elle a un fils en 1998 : Vincent. Ils resteront en union libre jusqu'à la mort de Jean Drucker, en 2003[1].