Par testament olographe en date du , Anatole Cressent lègue 100 000 francs pour la fondation d'un prix en faveur d'une œuvre dramatique ou symphonique mise en concours[2]. La famille du défunt ajoute 20 000 francs pour constituer la somme définie par Cressent dans son projet d'instituer cette fondation de son vivant[3] :
« Le culte des beaux-arts — et de la musique en particulier — a toujours été l'objet le plus cher de mes prédilections. Les hasards de la vie m'ont empêché d'y consacrer mes facultés et mon temps. Mais, [...] j'ai pu, du moins, assister de près à leurs efforts et à leurs luttes. Cette fréquentation assidue des artistes m'a fourni la conviction que le sort des compositeurs de musique était [...] digne des plus ardentes sympathies, et m'a en même temps inspiré le désir de travailler, dans la mesure de ma fortune, à leur fournir les moyens de production et d'initiation de leurs œuvres aussi favorables que ceux dont sont si largement dotés les peintres, sculpteurs et architectes.
De cette conviction profonde, de ce désir réfléchi, est née la pensée de cette fondation. »
Concours pour la composition de l’œuvre musicale dramatique
Exécution publique de la partition couronnée dans un théâtre
La particularité du concours est en effet d'allouer une somme spécifique pour la représentation de l'ouvrage, en l'occurrence 10 000 francs, tandis que l'auteur du livret et le compositeur reçoivent chacun 2 500 francs à titre individuel[3],[6].
La première édition du concours s'ouvre l'année de validation de ces conditions, et le premier récipiendaire du prix Cressent est le compositeur William Chaumet en 1875[7], pour Bathyle, sur un livret d'Édouard Blau[8].
En 1904-1905, est décidé l'organisation d'une première édition d'un concours Cressent pour une composition musicale symphonique (symphonie, ou suite d'orchestre ou poème symphonique avec soli et chœurs)[19], en parallèle d'éditions consacrées au répertoire lyrique.
François-Joseph Fétis et Arthur Pougin (dir.), Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique : Supplément et complément, t. 1, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne), p. 214-216.
Notes et références
↑ ab et cPierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, t. XVII : Deuxième supplément, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, 1866-1877 (lire en ligne), p. 942-942
↑ a et bA. Thiers, « Décret autorisant l'acceptation d'un legs fait à l'État par M. Cressent », Bulletin administratif de l'instruction publique, vol. 15, no 285, , p. 422–423 (lire en ligne, consulté le )
↑MM. Berthelot, Hartwig Derenbourg, F.-Camille Dreyfus, A. Giry [et al.], La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts. Tome 13, 1885-1902 (lire en ligne), p. 335