Il dirige un groupe de miliciens qui met le feu à l'entrée d'une grotte où des centaines de personnes se sont réfugiées. Il mène d'autres attaques entre la fin avril et la mi- et commet au moins un viol[4].
Il participe au massacre des Tutsis réfugiés dans la région de Bisesero[5]. Le , il dirige une attaque avec des employés de son usine[6]. Il est très actif entre le 25 et le à Bisesero, étant responsable ce jour-là au moins huit meurtres. Après le , des survivants de Bisesero l'accusent d'être le chef des tueurs, mais les Français, avec qui il entretient de bonnes relations, ne l'arrêtent pas[2].
Alfred Musema plaide non-coupable[8]. Pourtant, le TPIR établit son implication directe dans les massacres de Bisesero[5] mais aussi sa responsabilité en tant que supérieur hiérarchique[5],[9],[10],[11], notamment en raison de son assise sociale[9],[10] et considère que le génocide doit être puni en tant que crime et en tant que circonstance aggravante[12]. Alfred Musema est condamné pour génocide à la prison à perpétuité, en première instance le puis en appel le [8],[1].
↑ ab et cSylvie Arsever, « Coupable de génocide au Rwanda, Alfred Musema est condamné à vie », Le Temps, (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cHervé Ascensio et Rafaëlle Maison, « L'activité des tribunaux pénaux internationaux », Annuaire Français de Droit International, vol. 46, no 1, , p. 285–325 (DOI10.3406/afdi.2000.3619, lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bNasser Zakr, « La responsabilité du supérieur hierarchique devant les tribunaux pénaux internationaux », Revue internationale de droit pénal, vol. 73, no 1, , p. 59–80 (ISSN0223-5404, DOI10.3917/ridp.073.0059, lire en ligne, consulté le ).
↑Damien Scalia, « Constat sur le respect du principe nulla poena sine lege par les tribunaux pénaux internationaux », Revue internationale de droit comparé, vol. 58, no 1, , p. 185–209 (DOI10.3406/ridc.2006.19416, lire en ligne, consulté le ).
Ornella Rovetta, Un génocide au tribunal : Le Rwanda et la justice internationale, Paris, Belin, coll. « Contemporaines », , 440 p. (ISBN9782701197593).