Durant sa carrière de danseur, il crée des rôles pour de nombreux chorégraphes contemporains (à l'instar de Mark Godden, Tim Rushton ou Anna Laerkesen). Il danse également aux côtés de Maïa Plissetskaïa dans L'Après-midi d'un faune.
Chorégraphe
Très tôt intéressé par la chorégraphie (ses premiers travaux datent de ses débuts à Kiev), Alexeï Ratmanski crée pour l'étoile Nina Ananiashvili des pièces qui commenceront à le faire connaître en tant que chorégraphe. Par la suite, il offre au Ballet royal danois une nouvelle version de Casse-noisette, le théâtre Mariinsky lui commande une nouvelle version de Cendrillon (en 2002) puis, un an plus tard, c'est au tour du théâtre Bolchoï de faire appel à lui : il se voit proposer la reconstruction d'un ballet de l'époque soviétique, Le Clair Ruisseau. La production (notamment présentée lors de tournées internationales) est un succès, et Alexeï Ratmanski est nommé en 2004 directeur artistique du Ballet du Bolchoï.
Sous son impulsion, la compagnie ajoute de nombreux ballets à son répertoire, que ce soit par le biais de chorégraphes invités (Pierre Lacotte pour La Fille du Pharaon) ou par celui de son propre travail (reconstruction du Corsaire en 2007). Il s'intéresse tout particulièrement à l'héritage soviétique, tombé en désuétude après la fin de la guerre froide, et s'attache à remonter Les Flammes de Paris ou encore Bolt, un ballet sur une musique de Dmitri Chostakovitch qui fut interdit après sa première représentation. Son travail permet au Ballet du Bolchoï de raviver une aura internationale quelque peu ternie depuis l'éclatement du bloc soviétique : Alexeï Ratmansky s'attache à rehausser le niveau général de la compagnie en multipliant les tournées et met en avant de futures étoiles qui feront à peine quelques années plus tard partie de l'élite de la danse mondiale (à l'instar de Maria Alexandrova, Natalia Ossipova ou Ivan Vassiliev).