Albert (Viktor Julius Joseph Michael), comte de Mensdorff-Pouilly-Dietrichstein (né le à Lemberg - mort le à Vienne) fut un diplomate austro-hongrois qui joua un rôle diplomatique important avant et pendant la Première Guerre mondiale.
Biographie
Il fut le deuxième fils du comte Alexandre de Mensdorff-Pouilly, un diplomate et homme politique austro-hongrois, et sa femme Alexandrine (née comtesse de Dietrichstein-Proskau et Leslie). Cette famille noble de Lorraine, qui avait émigré sous la Révolution en 1790, augmenta son patronyme de Mensdorff et fut élevée en 1818 à la dignité de comtes de l'empire d'Autriche.
Le comte de Mensdorff-Pouilly-Dietrichstein fut admis au service diplomatique en 1884 et il fut nommé attaché à l'ambassade à Paris en 1886, puis transféré à celle à Londres en 1889. Le , il présenta ses lettres à S.M. le roi Édouard VII comme ambassadeur de la double-monarchie et y resta jusqu'à la déclaration de guerre le 13août 1914.
Grâce à ses connexions familiales à la cour britannique (son grand-père le comte Emmanuel de Mensdorff-Pouilly fut marié avec la tante de la reine Victoria), son amitié avec Édouard VII et son successeur George V et sa popularité dans les cercles aristocratiques à Londres, il joua un rôle important et sut contribuer à l'établissement des relations diplomatiques amicales entre l'Autriche-Hongrie et le Royaume-Uni avant la guerre.
Lors des négociations pendant la crise de juillet, il soutint toute tentative à éviter le conflit et envoya des télégrammes à Vienne qui avertirent du désastre imminent.
Lors de la Première Guerre mondiale, le comte Mensdorff-Pouilly-Dietrichstein se fit confier certaines missions diplomatiques, dont la rencontre avec le général Smuts à Genève, Suisse en , qui fut un échec, tout comme les négociations avec la Triple-Entente dans les derniers jours de la monarchie des Habsbourg-Lorraine. Jugé trop anglophile, il fut rejeté par Berlin comme successeur au comte Czernin comme ministre des Affaires étrangères en 1918.