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La famille de Mensdorff-Pouilly est une famille subsistante originaire de Pouilly, en Lorraine, et installée en Autriche depuis la Révolution française. Elle est une branche cadette de la famille de Pouilly dont de nombreux membres furent barons du même lieu dès 1397[1].
Originaire de Pouilly-sur-Meuse, une commune rurale située à une trentaine de kilomètres au sud-est de Sedan, en Lorraine, la dynastie a pour ancêtre commun Aubertin de Pouilly, cité pour la première fois en 1418. Sa descendance se répartit en plusieurs branches. Une branche cadette s'est établie à Inor ; elle est restée fidèle aux ducs de Lorraine et compta en particulier sept gouverneurs de Stenay.
Le titre autrichien de prince Dietrichstein zu Nicolsbourg (Fürst von Dietrichstein zu Nikolsburg) avec la qualification de Durchlaucht (Altesse Sérénissime) fut porté par le comte Alexandre de Mensdorff-Pouilly (1813-1871), fils d'Emanuel, à la suite de son mariage avec la comtesse Alexandrine von Dietrichstein (1824-1906), héritière du prince Joseph von Dietrichstein et petite-fille du prince Franz Joseph von Dietrichstein, le (diplôme du ). Le titre comtal de Mensdorff-Pouilly-Dietrichstein fut collationné pour les enfants nés postérieurement le (diplôme daté de Vienne du ). Le fidéicommis (composé des possessions acquises par héritage de la maison princière de Dietrichstein) de Nicolsbourg en Moravie avec Thiergarten en Basse-Autriche et les possessions à Vienne fut fondé le . Les Mensdorff-Pouilly furent membres héréditaires de la Chambre des seigneurs (Herrenhaus) du Reichsrat autrichien dès .
Le fils aîné d'Alexander, le prince Hugo Alfons Dietrichstein (1858-1920), fut un général et diplomate autrichien. Il hérita de son père en 1871 du titre princierde Dietrichstein-Nikolsburg, avec le prédicat d'Altesse Sérénissime (Durchlaucht)[3]. Cette lignée princière s'éteint néanmoins à la mort de son fils en 1964.
Alfons Friedrich Mensdorff-Pouilly, frère aîné d'Alexander Mensdorff-Pouilly, a fondé la branche comtale qui a survécu jusqu'à aujourd'hui. Ses fils sont Alfons Vladimir Mensdorff-Pouilly et Emanuel Mensdorff-Pouilly.
Alfons Vladimír Mensdorff-Pouilly a été maire de Boskovice, où il a encouragé la création d'un lycée, qui est toujours l'un des 20 meilleurs en mathématiques de la République tchèque[4].
Il a eu quatre fils dont les descendants sont encore en vie aujourd'hui. Deux de ses fils ont défendu la Tchécoslovaquie contre le nazisme en signant la Déclaration des représentants de la noblesse tchèque pour la défense de l'État et de la nation tchécoslovaques en 1939[5].
L'un des descendants d'Alfons Vladimir Mensdorff-Pouilly, Alfons Mensdorff-Pouilly, a été accusé en Autriche d'avoir corrompu les gouvernements autrichien, tchèque et hongrois à hauteur de 13 millions d'euros pour l'achat d'avions de chasse Gripen[6]. Le tribunal l'a ensuite acquitté en déclarant : "Ça pue, mais ça pue un peu"[7].