En 1938, il décore le carré des officiers de la base aéronautique de Saint-Mandrier et il embarque sur le croiseur Émile Bertin pour réaliser une série de croquis. En 1939, il décore le carré des officiers de la base aéronautique de Berre[3]. En 1942, durant la Seconde Guerre mondiale, il participe à l'exposition des peintres de la Marine à Vichy[4]. En 1944, il suit en tant que peintre le régiment blindé des fusiliers marins sur le front des Vosges[3]. Il expose plusieurs œuvres concernant Toulon au Salon de la Marine de 1945. L'année suivante, il embarque pour les Antilles sur le croiseur Montcalm chargé de ramener en France l'or de la Banque de France qui y avait été caché pendant la Seconde Guerre mondiale[3]. En 1947, il participe au Salon des peintres de l'Air et de l'Espace. Il réalise l'affiche du Salon de la Marine de 1954 et y expose le Couronnement de la reine Elizabeth. En 1955, il expose des gouaches représentant des uniformes français et étrangers lors de l'exposition de figurines historiques au musée national de la Marine à Paris, et il expose de nouveau au Salon de la Marine. Il illustre en 1957 le livre de Roger Vercel, Pêcheurs des quatre mers, avec les peintres Marin-Marie et Mathurin Méheut[4].
Le , il assiste avec Marin-Marie au lancement du paquebot France à Saint-Nazaire et immortalise la scène. En 1963, il embarque sur les porte-avions Foch et Clemenceau. De 1963 à 1969, il réalise à la demande de la compagnie de remorquage Moran Towing Corporation une série de tableaux sur le port de New York. En 1965, il expose de nouveau des gouaches représentant des uniformes lors d'une exposition de figurines au musée de la Marine à Paris[4]. Le , il embarque sur le Suffren pour la revue navale en rade de Toulon en présence du président de la République Georges Pompidou et du premier ministre Jacques Chaban-Delmas.
Sociétaire du Salon des artistes français, il expose au Salon de la Marine de 1945 et à Oran, au 5e Salon des peintres de la Mer[2].
Au début de sa carrière, Albert Brenet sculpte beaucoup plus qu'il ne peint. Ses sujets d'inspiration sont les animaux qu'il rencontre à la campagne, au jardin des plantes de Paris, aux courses ou lors de concours hippiques, ou encore dans les cirques. Il réalise en 1922 l'aigle du Monument aux libérateurs de l'Alsace-Lorraine du carrefour de l'Armistice à Rethondes pour le ferronnier Edgar Brandt[4]. En 1925, il obtient une bourse de voyage pour l'Afrique équatoriale où il peint les animaux sauvages. Il présente ses œuvres à Paris à la galerie Charpentier lors d'une exposition consacrée aux peintres animaliers[3].
Peintre de marine
En 1929, Brenet embarque comme passager sur le trois-mâts le Bonchamp, un des derniers grands voiliers de commerce français. Durant le voyage, il prend part aux manœuvres et réalise de nombreux dessins, peintures et croquis[6]. En Martinique, il trouve de nouveaux sujets d'inspiration, notamment le marché aux poissons, et exécute de nombreuses études de poissons bariolés. Ce voyage marque un tournant important dans sa carrière puisque la mer supplante les animaux comme source d'inspiration[4]. À son retour en métropole, il abandonne la peinture à l'huile pour la gouache sur les conseils de son ami le peintre Mathurin Méheut[3].
Lors de l'ouverture du musée national de la Marine au palais de Chaillot à Paris en 1943, il expose trois peintures sur Toulon. En 1944, il réalise pour ce même musée l'affiche de l'exposition La Marine au combat[4].
Illustrateur et affichiste
En 1934, son talent est remarqué par les dirigeants de la revue L'Illustration, dont il devient un collaborateur régulier. Il participe alors à de nombreuses cérémonies, défilés et couvre de nombreux événements en tant qu'illustrateur. Il rencontre les grands de ce monde. En 1937, il réalise pour le compte de L'Illustration des croquis du couronnement de George VI et de la revue navale de la flotte britannique à Portsmouth[6]. La reine Mary lui achète les originaux des œuvres reproduites dans L'Illustration qui sont conservées au palais Saint James à Londres[4].
Albert Brenet sillonne les mers du monde sur différents navires réalisant croquis, peintures à l'huile, gouaches des navires, des ports mais aussi de scènes de la vie des équipages. Il peint toujours sur place. Il s'intéresse autant aux paysages qu'aux scènes de rue ou aux individus. Il suit l'actualité et s'intéresse aux évolutions technologiques de son temps. Il profite de ses embarquements sur des bâtiments de la Marine pour peindre les pays où il fait escale.
En 1952, il séjourne six mois au Japon, pays qu'il rêvait de visiter depuis son enfance. Ce séjour constitue une étape importante dans sa carrière artistique. Le Japon augmente son goût pour les harmonies de couleurs et il parvient au sommet de son art dans l'emploi des rouges et des jaunes. Il est également inspiré par les idéogrammes japonais[4]. En 1958, il effectue un grand voyage aux États-Unis qu'il parcourt en voiture de New York à Los Angeles.
Une porte de l'Europe, Nantes, pour le Rotary-Club, 83 planches illustrées dont 17 d'Albert Brenet, Imp. Beuchet et Vanden Brugge, 1951.
Roger Vercel, Pêcheurs des quatre mers, Nantes, Brugges, Imp. Beuchet et Vanden Brugge, 1957.
Jean Riverain et Georges Blond, Bateaux d'aujourd'hui, illustrations: Albert Brenet et quatorze autres artistes: Pierre Bentegeat, Christian Broutin, Michelle Dallemer, Philippe Degrave, P. Fauvet, Giovanni Giannini, P. Leroy, Jean Lhuer, Jean Marcellin, Maurice Mathonnière, Henri Mercier, G. Michel, Jean-Michel Rabec, Yves Thos, éd. Gautier-Languereau, coll. Une sélection Paris Match, Paris, 1963.
Jules Verne, Le tour du monde en 80 jours, Paris, Hachette, (ISBN2010008553).
Thierry Favre et Cristina Baron, Albert Brenet : une vie, une œuvre, Paris, Gallimard Musée national de la marine, (ISBN9782742411924).
Albert Brenetet al., Albert Brenet, peintre reporter, Rennes Paris, Editions Ouest-France Association des amis du Musée de la marine, (ISBN2737308836).
René le Bihan, Albert Brenet : voyages et marines, Brest, Éd. Le Télégramme, (ISBN2848330112).
Autour d'Albert Brenet, les peintres officiels de la Marine, Le Havre : Chambre de commerce et d'industrie, 1996. — Catalogue d'exposition.
Daniel Sicard, Albert Brenet, des navires et des hommes, Nantes : Arts, recherches et créations, 2002.
Albert Brenet, cent ans de peinture, Saint-Briac-sur-mer : Librairie ancienne des Trois ilets, 2007. — Catalogue d'exposition.
Albert Brenet : un tour du monde en 80 gouaches, Paris : Audap-Mirabeau, 2010. — Catalogue de salle de vente.
Musée de l'Armée, Albert Brenet, peintre des armées, Paris : Addim, 1998.
Vidéo
Alexandre de Séguins, Albert Brenet, une vie en peinture, Rennes : France 3 Ouest littoral, 2005, DVD.